Texte 1 écrit par Madame Jeanne Blanchet, l'un des membres fondateurs, ancienne présidente et actuelle Présidente d'honneur. Texte 2 écrit par Margareth Robert-Tissot, Présidente actuelle de l'ASC

Écrire l’historique de l’ASC mériterait une place plus grande, voire un volume, tant cette aventure étonnante de la lutte contre une autoroute balafrant tout le territoire communal de Confignon est entrée dans l’histoire de ce village, voire de Genève. Ce fut un combat qui a duré près de 25 ans et qui a bouleversé la vie de famille et les intérêts personnels des quelques protagonistes courageux, désintéressés et bénévoles. Je vous parle d’un temps où internet n’existait pas avec ses formidables facilités de communication rapide. À l’époque, voici quarante ans, tout était artisanal avec les moyens du bord.

Historique -  1ère partie

1971 - Projet d'autoroute - 25 ans d'engagement

C’est au printemps 1971 que, en petite réunion privée, le maire de Confignon René Jollien nous a appris qu’une autoroute était prévue, traversant de part en part, tout le territoire communal à ciel ouvert. Tout le monde était bouleversé. Personnellement, j’ai pris aussitôt position contre parce qu’un magnifique terrain venait d’être acquis pour la construction d’une nouvelle école. Or la future autoroute passait à proximité, à 50 m environ de ce futur bâtiment. Le maire nous avait informés que cela justifierait la demande d’une tranchée couverte. En tant qu’institutrice, je ne supportais pas l’idée que des enfants soient pris en otage pour prétexter une tranchée couverte, quelle servitude, quel cadeau empoisonné !

1. Constitution d'un comité provisoire
A la suite de quoi, une réunion secrète eut lieu s’intitulant « Comité provisoire pour la Sauvegarde de Confignon ». Elle était préparée par quelques notables de Confignon Messieurs Lucien Billy, avocat, ancien Maire de Genève, Claudius Terrier, ancien recteur de l’université de Genève (grand-père de Manuel Tornare), Jean Stamm, député, Henri Lavanchy, Directeur de la Vie Protestante et moi-même, la seule femme et la plus jeune. Ces « conspirateurs » inattendus m’ont proposée Présidente de cette nouvelle association. J’ignorais tout d’une présidence !

2. Diffusion de l'information
Le 15 juin 1971, un petit document, mis dans les boîtes aux lettres, invitait les Confignonnais à une assemblée d’information à l’ancienne salle communale qui ce jour-là était comble. En tant que Présidente, j’annonçai la consternante nouvelle et j’insistai sur la proximité de la future école : il fallait s’y opposer. Le lendemain, je fus assaillie dans le préau de l’école par quelques épouses de conseillers municipaux m’informant qu’on ne pouvait s’opposer à une autoroute et que je divisais la commune. Je répliquai que c’était l’autoroute future qui allait la couper en deux. Lors de nos rencontres lui allant à la mairie, et moi à l’école, le Maire, mon voisin, me faisait souvent remarquer qu’une femme n’avait pas à s’occuper de cela. Nos discussions étaient véhémentes : on ne pouvait s’opposer à l’État et c’était une folie ». Or, à cette époque, nous avions constitué un des premiers mouvements de pression à Confignon et avec le mouvement nouvellement constitué contre Verbois Nucléaire, 2 mouvements de pression du Canton. Je compris d’ailleurs pourquoi j’avais été choisie comme présidente par le premier comité, certes j’étais apolitique, institutrice et responsable du Feuillu, mais si cela avait raté on aurait prétexté que j’étais une femme. C’était la mentalité de l’époque.

3. Assemblée constitutive
Il y eut, par la suite, une assemblée générale constitutive et un nouveau comité élargi et j’ai proposé Georges Holdener comme vice-président de l’ASC, un jeune ancien élève (24 ans). Je lui rends hommage, car il fut pratiquement un des seuls à Confignon qui par son énergie s’est le plus investi dans cette aventure. Il fut une des chevilles ouvrières de toutes les améliorations de l’autoroute, en particulier sur le territoire communal.
Si j’ai insufflé l’énergie à ce mouvement, c’est Holdener, entre autres, qui par son métier d’architecte technicien a réussi les améliorations sur cette autoroute dévastatrice. Mesure-t-on toute l’emprise sur cette bonne terre de la plaine de l’Aire ? Ce préambule est certes un peu long, mais nécessaire pour comprendre les 25 ans de ce combat. Car l’ASC fut un élément dynamique lors de la constitution du « Groupement des Associations de Sauvegarde des villages genevois » (GASVG) créé quelques années plus tard comprenant Vernier, Bernex, Confignon, Plan-les- Ouates, Troinex, Arare et Bardonnex.

1975 - Premier référendum
L’autoroute A1 s’arrêtait à l’Aéroport de Cointrin.
En 1975 nous avons gagné le référendum cantonal contre un crédit stoppant momentanément l’autoroute à Vernier.

1978 - Création d'un comité pour une traversée sous-lacustre
En 1978 un « Comité pour une traversée sous-lacustre » (depuis le Vengeron vers la Nautique) est créé permettant de rejoindre l’autoroute française à la douane de Vallard. Une pétition circule et récolte plus de 25’000 signatures. Toutes les études ont été faites par des ingénieurs pour cette traversée sous-lacustre en étudiant la traversée sous l’Elbe à Hambourg ou celle du port de Marseille.
La grande erreur a été de ne pas avoir lancé une initiative cantonale pour la traversée sous-lacustre ce qui aurait permis une alternative lors du vote contre l’autoroute de contournement.

1980 - Deuxième référendum
En 1980, vote sur le projet cantonal de l’autoroute accepté par le Grand Conseil. Aussitôt le GASVG lance un référendum contre le projet. Il aboutit. Je fus nommée Présidente du Comité du Mouvement référendaire contre l’autoroute de contournement. Outre les présidents d’associations, ce comité était composé de personnalités politiques telles que, entre autres, Monique Bauer Lagier, Gilles Petitpierre, Philippe Roch, René Longet, Maître Arnold Schlaepfer, Christian Grobet, Maître Georges Borgeaud.
Les Verts n’existant pas, l’écologie se trouvait dans les partis.
La municipalité de Confignon avait pris du temps avant de s’opposer à l’autoroute. Il est à remarquer que huit conseillers municipaux étaient membres de l’ASC, ce qui représentait la majorité du Conseil municipal, certains votant contre leur parti, à cette époque.
Le 15 juin 1980, le vote sur le projet de l’autoroute de contournement a lieu. En présence : 2 partis contre (socialistes et vigilants), le GASVG et une dizaine d’associations pour la protection de l’environnement et, pour le projet : les autres partis, les milieux économiques, financiers, immobiliers et toutes les entreprises. Si on ne peut spéculer sous le lac, on le peut le long d’une autoroute !
Nous avions beaucoup d’énergie, de bonne volonté, mais peu d’argent ; en face de beaucoup, beaucoup de moyens financiers pour la publicité.
Pour compenser ce handicap publicitaire, le comité référendaire fit preuve d’imagination. Il organisa une retraite aux flambeaux dans la Vieille Ville et quelques jours avant le vote une grande manifestation dans les rues Basses où les maraîchers de la plaine de l’Aire juchés sur leur tracteur distribuèrent gratuitement des salades, sans compter tous les stands d’information pour engager les gens à voter contre le projet. Robert Heinard dessina une belle affiche pour les associations de protection de la nature. Une reproduction du dessin fut offerte à tout donateur de plus de cent francs.
Il est à noter que nous avions participé à plusieurs émissions télévisées lors de débats contradictoires dans le cadre de « Table Ouverte ».
Le vote a eu lieu, l’autoroute est acceptée, il nous manquait environ 3’500 voix et nous avions quarante mille francs de dettes.
Et j’en étais responsable….. Un habitant de Confignon me signa un jour un chèque pour cette somme et nous sortit du pétrin. A la suite de ce terrible vote, nous étions épuisés mais pas découragés.

1980-1993 - Améliorations du projet initial et inauguration
Christian Grobet devenant conseiller d’Etat aux Travaux Publics allait nous aider. L’autoroute était prévue au plus simple. Il faut imaginer une autoroute traversant la presqu’île de Loex, au pied du Lignon et à la sortie du tunnel de Confignon, une autoroute en butte à travers la Plaine de l’Aire, un viaduc vers Arare et Bardonnex, pratiquement tout à ciel ouvert avec des répercussions sonores sur tout Confignon et le Coteau de Bernex. Il fallait donc l’enterrer au maximum pour éviter toutes les nuisances.
L’ASC a été très active : l’autoroute a été déviée par le tunnel de Vernier (2km) puis par un pont chauffé sur le Rhône, une tranchée couverte à Chèvres sauvant ainsi la presqu’île de Loëx, la prolongation du tunnel de Confignon (1,200 km environ) par deux tubes jusqu’à l’Aire (le tout donnant 1,5 km) et le remplacement de la butte par l’abaissement de quatre mètres de l’ouvrage d’art.
Les riverains, en particulier les Confignonnais, ont eu à subir toutes les nuisances lors de cette construction qui a duré 7 ans. Tous les calculs ont dû être refaits pour cette immense modification.
Nous avions obtenu le maximum possible d’améliorations en regard du projet initial accepté en 1980.

Lors de l’inauguration de cette autoroute de contournement en juin 1993, j’ai reçu « un coup de chapeau » de la part de Christian Grobet, conseiller d’État, en remerciement pour l’action menée conjointement avec le GASVG et les associations de protection de l’environnement pour l’amélioration de l’autoroute.
Le Président de la Confédération, Monsieur Adolf Oggi, vint même m’embrasser. À ce moment-là, derrière moi j’entendis M. Berthet, Maire de la Commune et son adjoint, murmurer « ça va jaser à Confignon », puis la présidente du parti radical m’apostropha « Ah ! c’est à cause de vous qu’on a dépensé cinq cents millions de plus ! » à quoi je lui ai rétorqué « Rassurez-vous, nous étions bénévoles, et je n’ai eu aucun pourcentage. »
Michel Baettig, rédacteur en chef de la Suisse a dit « Il y avait l’autoroute blanche et maintenant l’autoroute Blanchet ». Voilà pour le côté anecdotique de cette inauguration.

1997 - Inauguration du tronçon Plan-les-Ouates/Bardonnex
Cette aventure autoroutière s’est terminée en 1997 avec l’inauguration du tronçon Plan-les-Ouates/Bardonnex. Tout cela nous a coûté beaucoup d’énergie durant près d’un quart de siècle.

Personnellement, le décès subit de mon époux Maurice Blanchet (1978) et de ma mère (1982) m’ont terriblement affectée. Mon entourage me demandait de me retirer, d’autres, au contraire, m’encourageaient à continuer. Et c’est peut-être, par la suite, le combat contre cette autoroute qui m’a sauvée du désespoir. Ma pensée va vers mes deux enfants qui ont subi tout cela durant tant d’années. Je remercie tous ceux qui ont soutenu cette action, en particulier tous les Confignonnais qui se souviennent de cette époque.

1985 Référendum ancienne école - 1987 Verbois nucléaire - 1989-1990 Actions villages roumains -2000-2001 Plaque Rousseau - Nouvelle mairie
Par la suite, l’Association pour la Sauvegarde de Confignon a diversifié ses actions. Voici succinctement :

  • Soutien au référendum communal du Comité contre la destruction de l’ancienne école (1985) contre tous les partis.
  • ASC a fait partie du Comité de l’initiative contre Verbois nucléaire « L’Énergie notre affaire » présidé par R. Cramer (1987). Par la suite la municipalité de Confignon a soutenu cette action avec d’autres communes.
  • Notre action pour les villages roumains. Nous avons écrit aux 45 communes pour le pour le parrainage d’un village roumain. La plupart ont répondu favorablement (1989-1990). Darius Rochebin était déjà actif dans une autre action pour les villages roumains. Le village de Subcetate fut choisi pour Confignon. L’ASC lança une action de soutien durant une semaine et la population participa activement par des dons de nourriture et de vêtements et les enfants des écoles apportèrent leurs jouets. La municipalité partit avec un énorme camion à Subcetate. Malheureusement, je ne pus y aller.
  • L’ASC est à l’origine de la demande de la plaque de J.J. Rousseau (inaugurée en 2001 lors du 150ème anniversaire de la commune de Confignon). En effet, quelques années auparavant, j’ai fait partie du Comité Européen J.J.Rousseau ce qui a permis que dans le dépliant prévu figure le passage de J.J. Rousseau dans notre village et l’annonce de la future plaque. Le nom de Confignon a ainsi pu figurer sur la carte murale de l’Espace Rousseau. L’inauguration de cette plaque a eu lieu le 15 septembre 2001 lors du 150ème anniversaire de la commune. Il reste en suspens la demande de l’ASC pour la pose d’une plaque en mémoire du grand peintre Liotard qui entreposa ces pastels et peintures dans sa maison d’été a Confignon (appartenant actuellement à Guillaume Chenevière.)
  • Enfin, l’ASC a soutenu l’achat du magnifique bâtiment pour la nouvelle mairie. Au fil des ans, l’ASC a perdu toute activité, mais j’ai toujours refusé sa dissolution tant son prestige était grand avec une telle histoire.
  • 1987 - Recours de l'ASC

    Contre la création d'une nouvelle route d'accès au chantier de l'autoroute depuis la route de Soral à l'entrée du village de Confignon et contre l'élargissement de la route de Soral.

2011 - Renaissance de l'ASC

À plusieurs reprises, j’ai essayé de la faire revivre tout récemment avec un groupe de jeunes ; mais c’était une solution artificielle, sans véritable but par rapport à la vocation de l’association qui est liée à la sauvegarde de la commune. Il y a trois mois, j’ai reçu le téléphone du Docteur Bertrand Jacot-des-Combes qui me demanda si la « Sauvegarde » existait encore…. L’ASC renaît, pour une cause importante que vous lirez dans ce journal. Je souhaite bonne chance au nouveau comité courageux et déterminé. L’enseignement a du bon puisque la nouvelle secrétaire Christiane Isler et le nouveau président de l’ASC Bertrand Jacot des Combes ont été mes élèves. Leur action généreuse sera longue, mais j’ai confiance dans cette nouvelle ASC pour que notre village de Confignon ne soit pas étouffé. Heureusement, il y a internet !

Personnellement, le décès subit de mon époux Maurice Blanchet (1978) et de ma mère (1982) m’ont terriblement affectée. Mon entourage me demandait de me retirer, d’autres, au contraire, m’encourageaient à continuer. Et c’est peut-être, par la suite, le combat contre cette autoroute qui m’a sauvée du désespoir. Ma pensée va vers mes deux enfants* qui ont subi tout cela durant tant d’années. Je remercie tous ceux qui ont soutenu cette action, en particulier tous les Confignonnais qui se souviennent de cette époque.

*Ses enfants: Thérèse Blanchet: secrétaire général du conseil de l’Union européenne  et Jean Alexandre Blanchet, comédien.

Madame Jeanne Blanchet, ancienne Présidente et fondatrice de l’Association pour la Sauvegarde de Confignon  (de 1971 à 2011)


Historique - 2ème partie

Dès 2011, la renaissance de l’ASC

Après son réveil, l’association prend une expansion rapide en regard des exigences dictées par le Plan Directeur Cantonal 2030. Ce dernier désigne notre région comme un territoire à transformer, à densifier et dont la population atteindrait l’équivalent de celle de la ville de Neuchâtel, pour devenir la dixième commune la plus grande de Suisse. En effet, en plus d’autres densifications dans la commune, le déclassement de la zone villas en zone de développement sur une largeur de 500 mètres au nord et au sud de la route de Chancy est envisagé.

Très rapidement, 350 membres cotisants rejoignent l’ASC qui devient la plus grande association communale qui ne reçoit aucune subvention ni de la commune, ni du canton. Seuls les cotisations de ses membres et les dons lui permettent de fonctionner.

2011-2023 - Faits marquants

2011 - La première action significative de l’ASC est la manifestation qui dénonce, lors de l’inauguration en décembre 2011 du tram 14, le prétexte d’un moyen de transport pour urbaniser autour de son parcours.

2012 - Sur une note plus ludique, l‘ASC participe à la Course de l’Escalade en décembre 2012 avec une marmite géante confectionnée par le comité et contenant des hauts bâtiments qui éjectent des petits animaux et de la végétation. Des affiches dénoncent également l’urbanisation excessive du canton. L’objectif de cette participation est de sensibiliser la population à la densification rapide du canton, à l’architecture affligeante des nouvelles constructions et à la destruction de la nature et de la biodiversité.

2013 - Classement du vallon de l'Aire

En septembre, préoccupée par l’urbanisation de la région, l’association dépose un dossier auprès de la commune de Confignon, réclamant « le classement du vallon de l’Aire » afin qu’il soit protégé de toute construction.

2014 - Création site Internet et nouvelle présidente

Le premier site internet de l’ASC est créé, puis l’année suivante l’association publie sa première newsletter nouvelle génération.

La même année, Christiane Isler, secrétaire de l’ASC depuis 2011, reprend la présidence de l’ASC.

2015 - Concours "Nature en ville" 

L’ASC participe au concours « Nature en ville » avec le dossier de classement du vallon de l’Aire et, la même année, elle pose des « panneaux » aux quatre coins de la commune pour informer la population de son action.

2016 - Zones réservées - écoparc des Cherpines

L’ASC se mobilise contre la création des zones réservées à Confignon, Bernex et Onex en écrivant à tous les habitants concernés (500 environ) et en organisant un débat public avec un avocat spécialisé en droit immobilier et un conseiller administratif de Confignon.

Elle s’oppose aussi à « l’écoParc des Cherpines » (zone industrielle) après la mise à l’enquête publique et participe aux ateliers de densification de la zone des Cherpines, ainsi qu’aux nombreux ateliers de concertation des futurs quartiers de Saint-Mathieu, Grouet, Vailly et Cherpines.

2017 - PDC2030 - référendum quartier Saint-Mathieu - Pétition contre le PDC2030

Après une lecture attentive des volumineux documents du Plan Directeur Cantonal 2030 et de sa première mise à jour, l’ASC fait ses observations à l’Etat pour tout ce qui concerne notre région dans tous les domaines.

L’ASC participe activement au référendum contre la construction du quartier de Saint-Mathieu, hélas perdu et on en voit le résultat aujourd’hui, un quartier non conforme à ce qui avait été planifié, dense et pas très harmonieux.

Une action conjointe des associations et des habitants est lancée sous forme d’une pétition intitulée « Confignon, au top des villes les plus denses de Suisse » contre le Plan Directeur Cantonal 2030 qui récolte dans un temps record 1111 signatures dont 700 à Confignon. Forte de cet appui populaire, l’ASC mobilise alors une centaine de personnes qui se rendent au Conseil Municipal du 20 juin pour assister au vote sur le Plan Directeur Cantonal 2030. Les conseillers municipaux votent un préavis défavorable au Plan Directeur Cantonal : Une victoire pour l‘ASC !

2018 - Télécabine urbaine - Concertation Vuillonnex 

L’ASC prend position contre le PL 12296 déposé le 21 mars au Grand Conseil concernant une demande de crédit pour l’étude d’une télécabine urbaine CherpinesAéroport. Elle écrit à tous les députés en collaboration avec d’autres associations (ANPVA, APAA, Contre l’enlaidissement de Genève et Sauvegarde Genève). Le projet de loi est finalement abandonné par une majorité de députés le 26.11.2018. Une autre victoire pour l’ASC !

La même année, elle participe aux séances de concertation sur le futur quartier de Vuillonnex

Elle prend position contre la péjoration du patrimoine du coteau.

Finalement l’association est reçue à sa demande par la Commission de l’Aménagement du Grand Conseil pour discuter de l’absence d’inscription du vallon de l’Aire comme région à protéger dans la première mise à jour du Plan Directeur Cantonal 2030.

2019 - Sauvons les arbres de Cressy - bâtiment - chemin de la Boule - - Démission Christiane Isler - Pour un urbanisme plus démocratique - Installation de l'Académie du Servette FC aux Evaux

L’ASC soutient auprès des Tribunaux, du Grand Conseil et de la presse le combat d’une habitante pour sauver les arbres de Cressy.

L’ASC s’engage à préserver le coteau de Bernex-Confignon contre une construction massive ne s’insérant pas dans le bâti existant. Elle est déboutée en raison de ses statuts jugés non conformes au droit du pouvoir d’agir, ce qui l’oblige à modifier ses statuts.

La même année, suite à la démission de sa présidente Christiane Isler, Margareth Robert-Tissot, alors vice-présidente, reprend la présidence par intérim, puis est formellement élue présidente en 2020. L’ASC répertorie les points sensibles concernant la mobilité sur la commune et les rassemble dans une newsletter spéciale en juin 2019.

L’association fait également partie du comité « Pour un urbanisme plus démocratique » donnant plus de pouvoir aux communes dans le cadre des Plans Localisés de Quartier (PLQ). Dossier en cours.

Le dossier des Evaux apparaît. L’Etat souhaite installer l’Académie du Servette FC dans le parc des Evaux pour 10 ans. Cinq associations (ASC, Sauvegarde Genève, ASBEC, ChavazBien et AVO) s’unissent afin de lutter contre cette installation, dite provisoire, qui détruira l’environnement fragile de ce lieu. Une pétition est lancée qui récolte près de 5'000 signatures. Les députés acceptent notre pétition à une large majorité et la renvoient au Conseil d’Etat fin 2021. Dossier en cours.

2020 - Cahier de doléances "L'Aire, ses rives, sa plaine et son vallon" - ASC reconnue d'utilité publique - Demande couverture autoroutière

En septembre, un cahier de doléances « L’Aire, ses rives, sa plaine et son vallon », réalisé par l’ASC et l’ASBEC en partenariat avec 4 autres associations (Sauvegarde Genève, APAA, SOS Patrimoine et AVO) reçoit un accueil très favorable des médias et des autorités communales et cantonales. Les différentes autorités s’engagent à expérimenter un nouveau modèle de « gouvernance » testé sur l’Aire. Dossier en cours.

L’ASC est reconnue en tant qu’association d’utilité publique et les dons sont déductibles des impôts.

Les études pour créer une troisième voie autoroutière commencent.Le prolongement du tunnel de Confignon est remis à l’ordre du jour. 50 ans après le grand combat de l’ASC, c’est un magnifique clin d’œil de l’histoire ! L’ASC fait la demande de prolongement de la couverture en décembre 2020. Les Conseillers Municipaux votent une résolution également en ce sens en 2021. Côté Plan-les-Ouates, cette couverture permettra de protéger les habitants du bruit et de la pollution. Côté Bernex, elle reconstituera la césure verte et reconnectera les deux massifs forestiers «Bernex-Bois-des Mouilles » avec la création d’un couloir pour la faune.

Création de l’Association « Sauvons le parc des Evaux » par l’ASC, Sauvegarde Genève, l’ASBEC et ChavazBien. La présidente de l’ASC en est la présidente.

2021 - PDCommunal - concertation parc de Vuillonnex - Concertation "Espaces rivières" -  - Création de l'Association "Sauvons le parc des Evaux"

Participation de l'ASC au futur de Confignon avec une réflexion sur le PDCommunal Confignon en révision envoyée au Conseil Administratif le 4 mai 2021 et une lettre-document sur le quartier des Cherpines envoyée au Conseil Administratif en juin 2021 et transmise à M. Hodgers. Dossiers en cours.

Participation au début des concertations sur le parc de Vuillonnex. Dossier en cours

Participation de la concertation sur « Espaces rivières » dans le cadre de la remise à ciel ouvert de l’Aire et de la Drize dans le quartier Praille Acacias Vernets. Dossier en cours.

Le 10 juillet 2021, création de l’Association « Sauvons le parc des Evaux » par les associations ASC, ASBEC, Sauvegarde Genève, ChavazBien. La présidente de l’ASC en est la présidente.

2022 - Vallon de l'Aire et image directrice - 50 ans de l'ASC - Création de l'Association "Cherpines Autrement" - Décès de Jeanne Blanchet

En avril, soit neuf ans après la demande de classement du Vallon de l’Aire déposée auprès de la commune, l’Etat devrait traiter ce dossier dans le cadre du Cahier de doléances et de la nouvelle « image directrice du vallon de l’Aire » que les associations souhaitent encadrée par une loi, soutenues à l’unanimité par le Grand Conseil. Aujourd’hui encore plus qu’hier, le vallon de l’Aire souffre de sa fréquentation et sa protection reste encore, après des décennies, la priorité de l’ASC. Dossier en cours.

Le 1er mai, l’ASC fête ses 50 ans au bord de l’Aire lors de la fête du Feuillu et sort une newsletter spéciale (PDF: cliquez ici). A cette occasion un hommage est rendu à Jeanne et Maurice Blanchet avec « un arbre, un banc, un panneau ». En effet, un arbre est planté, un banc est posé et un panneau est accroché dans le hall de l’école primaire de Confignon village.

Le 13 juillet 2022, création de Cherpines Autrement par trois associations (ASC, ANPVA et Sauvegarde Genève) https://cherpines-autrement.ch/. La présidente de l’ASC en est la vice-présidente.

Le 9 décembre, décès à 92 ans de Jeanne Blanchet, fondatrice de l’ASC.

2023 -Soutien référendum Hutins - Dénouement "Sauvons les arbres de Cressy" - 4ème étape de renaturation de l'Aire - Recours Evaux gagné - Opposition aux premières entreprises écoparc - Rencontres citoyennes du Grand Genève

Quartier des Hutins, l’ASC a soutenu le référendum pour des raisons environnementales, sécuritaires et patrimoniales lancé par Demain Confignon. Il est gagné lors de la votation du 12 mars.

« Sauvons les arbres de Cressy », 3 recours, dénouement… Le Tribunal Fédéral donne tort à l’ASC en reconnaissant que le projet des promoteurs n’est pas conforme au PLQ mais admet au canton la possibilité d’accepter toutes dérogations. Un compromis est alors trouvé avec Monsieur Antonio Hodgers, les promoteurs Grange et les associations (ASC et Sauvegarde Genève) le 27 septembre 2022. La moitié du cordon boisé est alors sauvé. Une victoire en demi-teinte pour l’ASC.

Le projet Art et Cressy présenté par l’ASC est alors refusé par la commune car trop onéreux.

L’ASC participe au mandat d’étude parallèle pour le parc de Vuillonnex (1 ha environ).

Le 13 mars, l’ASC participe à l’inauguration de la 4ème étape de la renaturation de l’Aire.

Le 22 juin 2023, le TAPI a rendu son verdict et a admis les recours des associations ASC, ASBEC, Sauvegarde Genève et ChavazBien et ceux des communes de Bernex, Onex et de l’Association Helvétia Nostra. Il nous a donné raison en précisant que le projet présentait de très grosses lacunes sur la mobilité et que le site des Evaux ne permettait pas d’accueillir les usagers et visiteurs de l’Académie du Servette FC. Conformément au principe d’économie de procédure, le TAPI n’est pas entré en matière sur les autres griefs d’importance des recourants, notamment l’environnement. Une victoire pour l’ASC. Contre toute attente, l’Etat et la Fondation des Evaux font recours cet été. Le combat continue avec l’aide très appréciée de nos donateurs.

En septembre, l’ASC fait opposition aux premières constructions dans l’écoparc de Confignon pour des raisons environnementales et de non mutualisation du chauffage et des parkings.

L’ASC participe aux concertations citoyennes du Grand Genève (PACA, Rhône, Jura, Chablais et Nyon canton de VD) dont la synthèse des ateliers sera versée au PDC2050.

Débats publics – rédaction d’articles – manifestations – concertation grands projets – autorisations de construire

  • Depuis 2011, l’ASC a organisé et animé de nombreux débats publics avec pour orateurs des figures de la politique genevoise dont quatre Conseillers d’Etat (M. Pierre Maudet, M. Antonio Hodgers, M. Luc Barthassat et M. Serge Dal Busco, des députés du Grand Conseil et les autorités administratives et municipales de Confignon et des communes environnantes) sur des sujets allant de la surdensification cantonale, du projet de route à l’aplomb du tunnel autoroutier de Confignon (M2022), du développement des Cherpines, des zones réservées, de la télécabine urbaine à l’initiative pour un urbanisme plus démocratique. Ces débats ont tous rencontré un franc succès en réunissant souvent plus de 300 personnes à chaque fois. Ils ont contribué à la prise de conscience des citoyens, des autorités communales et cantonales de l’importance de la sauvegarde du territoire.
  • Depuis 2014, l’association se révèle très proactive dans la rédaction d’articles sur les sujets d’actualité, notamment pour le journal Pic-Vert Assprop.
  • Sous l’égide de Sauvegarde Genève, l’ASC a participé avec d’autres associations du canton à plusieurs manifestations en ville de Genève contre l’abattage de notre patrimoine arboré.
  • L’ASC est également totalement investie dans les grands projets d’aménagement du territoire tels les Cherpines, Vuillonnex, Hutins, ainsi que le nouveau Plan Directeur Communal.
  • L’ASC arbitre aussi les demandes d’autorisations de construire dans le but d’améliorer les projets : Farette, Soral, Belle-Cour et Centenaire, par exemple.

 

Texte écrit par Margareth Robert-Tissot - 4ème présidente de l’ASC - 30 octobre 2023