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Comment concilier mobilité et sécurité avec qualité de vie et préservation de l'environnement?

En Suisse, les gens se déplacent chaque jour par millions sur la route et le rail.  Le TCS (Touring Club Suisse) cite quelques chiffres intéressants dans son dernier journal:

  • entre janvier et octobre 2012, 277'000 voitures de tourisme (+4,2%) et 47'271 motocycles (+5%) ont été mis en circulation
  • 351'000 vélos et près de 50'000 vélos électriques vendus en 2011.

L’Office Fédéral de l’Environnement (OFEV), quant à lui, affirme que des distances couvertes dans le pays, 40 % sont imputables aux loisirs, 36 % au travail et à la formation et 18 % aux courses et accompagnements. Toujours d’après l’OFEV, la croissance de la Suisse nécessitera d’ici à 2030 une augmentation considérable de tous les types de déplacements : environ 60 % pour les personnes et 70 % pour les marchandises.

La mobilité caractérise notre société. Elle fait partie de notre qualité de vie et nous procure toutes sortes d’avantages. A l’inverse, elle a des effets néfastes sur la santé de la population et sur l’environnement.

Notre canton compte 470’512 habitants (au 31.12.2012) auxquels il faut ajouter 76'000 frontaliers, les pendulaires vaudois ainsi que les genevois installés en France, tous  venant ainsi grossir un trafic déjà au bord de l’asphyxie. Genève est l’un des plus petits cantons de la Suisse mais absorbe chaque jour un nombre de frontaliers plus important qu’à Bâle (51'000) ou au Tessin (50'000).

Alors qu’actuellement les infrastructures de trafic (routes pour près de 90 %) occupent un tiers environ de l’étendue des agglomérations en Suisse, soit 130 mètres carrés par personne (le triple de la surface de logement), qu’en sera-t-il en 2030 alors que la surface construite aura augmenté dans la même proportion ? La croissance continue des moyens de transports intensifie les impacts écologiques, la consommation du sol, le mitage du paysage et du territoire.