L’Aire

L’Aire : du celte « ar », « al » signifiant « eau courante »

Une rivière prenant sa source au pied du Salève (Département de Haute Savoie) et se jetant dans l'Arve (Canton de Genève), soit 11 km de cours d'eau dont 9,1 km sur sol Suisse, depuis Saint-Julien en Genevois où la rivière prend son nom.

A la fin de la dernière ère glaciaire* (Würm), il y a environ 20 000 ans, les glaciers des Alpes et du Jura, d’environ 700 mètres d’épaisseur, ne formaient qu’une seule masse recouvrant les reliefs. Les fusions et disparitions progressives des glaciers dans notre région se sont accompagnées du dépôt de sédiments variés, qui ont dessiné les paysages que nous connaissons actuellement. Après une longue immobilisation dans la région de Laconnex, le front du glacier recule jusque dans la région du Grand-Lancy et libère la dépression de la plaine de l’Aire, dans laquelle s’installe un lac, dont l’altitude est d’environ 425 m. Ce plan d’eau dans lequel se déposent des sédiments fins (argiles et limons) est alimenté par une petite rivière qui deviendra l’Aire. Les glaciers ayant continué de reculer, les lacs de déglaciation ont disparu. En effet, la plaine de l’Aire, à l’amont de Lully, est devenue un vaste plateau sur lequel méandre la rivière qui y dépose de grosses quantités de sables et de graviers. Ces derniers sont eux-mêmes, par la suite, surmontés par une faible épaisseur de limons qui se déposent principalement lors des phases de débordement du cours d’eau. Source : Fiche rivière No 3/l’Aire/2003

Le bassin versant de l'Aire recouvre une surface totale d'environ 68 km2, dont 50 en territoire français. Il s’étend sur six communes françaises (Archamps, Beaumont, Feigères, Neydens, Présilly, St-Julien) et neuf communes suisses (Bardonnex, Bernex, Confignon, Genève, Lancy, Onex, Perly-Certoux, Plan-les-Ouates, Soral). Le point le plus haut du bassin se trouve sur la crête du Salève à environ 1370 mètres d'altitude et son point le plus bas à environ 377 mètres aux abords de l'Arve, en ville de Genève. L'Aire est formée par la réunion de quatre grands ruisseaux prenant leurs sources sur territoire français au pied du Salève entre Beaumont et Présilly comme le Grand Nant, le Nant de Feigères, le nant de la Folle, le nant du Ternier et l'Arande. Plus en amont de l'agglomération de Saint-Julien, le réseau complexe d'affluents dont les principaux sont le Grand Nant, le Nant de la Folle, le Ruisseau de Ternier et l'Arande sont de pente souvent forte. Ces ruisseaux coulent en grande partie en région rurale, au fond de petits ravins boisés d'accès parfois difficile. Depuis la frontière française jusqu'au Pont du Centenaire, les bords de l'Aire sont constitués essentiellement de bandes de l'ancienne forêt riveraine et de cultures. Quelques cordons boisés rappellent les anciens méandres de la rivière. (Source l’Aire, fiche rivière No 3, 2ème édition, 2003 - Rizzoti et al. 2003 :5)

La plaine de l'Aire correspond à une partie du bassin versant de l'Aire. Elle s'étend depuis Lully-Certoux, à l’amont, jusqu'au village Les Verjus, lequel marque à l’aval le début de la zone d'urbanisation. La plaine se caractérise par son faible dénivelé – l'altitude varie entre 420 et 400 mètres environ – et par l’implantation de cultures maraîchères intensives.

Quatre tracés marquants ont caractérisé l'histoire de ce cours d'eau et sont révélés sur les cartes et les périodes suivantes : la carte Mayer (1730), la carte Dufour (1837), la carte Siegfried (1897) et la carte nationale (1950 - 2000). Avant sa canalisation, la formation de l'Aire était caractérisée par un « tressage » dans sa partie amont et un méandrage dès sa rencontre avec les pieds des coteaux de Bernex - Lully - Confignon.

Sur le territoire suisse, jusqu'en 1931 l'Aire naturelle était une rivière pleine de méandres qui cherchait son lit dans une plaine marécageuse. Ses affluents principaux sont le Maraîchet, le Voiret, la Lissole et la Drize. Dès 1931, ses rives ont été reconnues comme "site à protéger" et certaines parcelles, bordant la rivière, furent alors classées. L’Aire a un régime de propriété cantonal du côté helvétique, mais elle est privée en France. Les affluents – ruisseaux et nants – sont souvent privés et canalisés.

Des méandres de l’Aire au canal (source Confignon – Origine d’un village – Armand Brulhart)

« L’Aire dont la source est proche de Neydens en Haute-Savoie possédait encore jusqu’à la fin du XIXème siècle, un parcours sinueux et hésitant au bas de Confignon. Pour apprivoiser ses caprices, les hommes ont constamment construit des digues et utilisé des planches pour franchir à pied sec son cours irrégulier. Suivant les saisons, l’Aire est appelée "torrent" et ce nom est celui qui fut adopté par les géographes pour la qualifier. Le Tabellion de Carouge et de Saint-Julien n’apporte que très peu de renseignements sur ce cours d’eau important dans la vie de la commune. Les premiers travaux que le canton de Genève fit exécuter pour cette rivière, remontent à 1824 : il s’agissait d’établir un pont de bois à « Mourlay », pour faciliter la circulation entre Confignon et Perly. Qualifié de "passerelle", ce pont fut reconstruit avec deux arches en pierre de Meillerie en 1856-1857. Quant au pont des Marais, il fut reconstruit en 1900".

Durant toute la seconde moitié du XIXe siècle, la rivière fut exploitée par les habitants du village pour tous les travaux de construction. On y extrayait principalement du sable dont le prix fut fixé dès la première séance du Conseil Municipal du 7 janvier 1851 (Arch. Mun. A1, Onex-Confignon, Registres des séances municipales). La rivière est placée sous la protection du canton, mais  presque toutes les autorisations de construire étaient immédiatement suivies d’autorisations d’extraction de sable et de pierres roulées. Il existait déjà dans les années 1830 un fabriquant de gypse à Confignon, Jean-Louis Paume, habitant au No 182, soit l’actuel chemin de la Charoyette, No2. L’exploitation du gypse se faisait, si l’on en croit  le géologue Alphonse Favre, « dans sa description « géologique du canton de Genève pour servir à l’explication de la carte géologique », Genève 1879, t. II, p. 82 : « Près du sommet du Signal (505 m) se trouvent deux anciennes carrières où l’on exploitait le gypse de la molasse ».

Les corrections de l’Aire ont certes commencé dès la fin du XIXe siècle, mais les grands travaux qui ont conduit à rectifier la rivière par la construction d’un canal, appartient à l’histoire du XXe siècle. La destruction du pont de Mourlaz en 1941, signait la fin de l’Aire ancienne et la naissance d’une rivière nouvelle, sous le signe puissant du béton...déjà, ponctuée par quelques chutes et par de nouveaux ponts de béton armé. »

Les grands travaux de planification entrepris dans la plaine de l'Aire dès les années 1930 ont changé la nature de cette région (source : https://www.ge.ch/ ). L'Aire fut canalisée jusqu'à la commune suburbaine d'Onex puis laissée à nouveau libre pour la traversée de cette commune puis de celle de Lancy. Elle devient souterraine en arrivant aux portes de Genève du Pont Rouge, sur la commune genevoise du Petit-Lancy, à son exutoire, l’Arve, à proximité du Pont Saint-Georges situé près du Bois de la Bâtie. Elle rejoint ensuite l'Arve, à la hauteur dudit pont, dans laquelle elle se jette par une canalisation souterraine. 

Aménagement du cours d'eau de l'Aire - Historique

Une rivière menaçante : Une rivière dont le lit est fréquemment bouleversé par des crues et des inondations dues au ruissellement des eaux des coteaux qui la bordent qui perturbent la vie des habitants et ruinent les cultures. Par ailleurs, ces dernières sont limitées par des sols gorgés d’eau. Dès le 19e siècle, on réalise donc d’importants travaux de drainages agricoles.

La protection contre les crues et la nécessité du développement agricole pour les habitants de Genève entraînèrent un processus de correction du cours d'eau et un drainage des terres cultivables. Dès 1890 les premiers chantiers sur l'Aire se sont développés sur la partie en amont de Lully. Ces travaux d'endiguement et de canalisation commencés sous l'autorité de l'ingénieur cantonal G.-H. Dufour se sont étalés jusqu'à la fin des années 1930, puis se sont poursuivis par des ouvrages complémentaires sur la partie aval de la rivière jusqu'en 1945. Finalement, l'Aire sera canalisée sur 4,5 km dans les années 1930.

Plaine de l'Aire vue de Perly - avril 1922 - Atelier Boissonnas

La chronologie de tous ces travaux se présente de la manière suivante (sources: PL12671 du 30 mars 2020 ouvrant un crédit d'investissement de 5 335 000 francs pour des travaux de renaturation du cours d'eau de l'Aire – 4e et dernière étape : réalisation du tronçon frontière – passerelle des Bis; Confignon, origine d'un village d'Armand Brulhart 2001)

  • 1819 - Crue de l'Aire
  • 1824 - Le canton de Genève fait exécuter les premiers travaux sur la rivière l’Aire. Il s’agit de construire un pont de bois à « Mourlay », qualifié de passerelle, pour faciliter la circulation entre Confignon et Perly. (AEG. Travaux AA 1825, avec un petit dessin du pont en bois).Ce pont de bois fut reconstruit à « Mourlay » avec deux arches en pierre de Meillerie en 1856/1857. Il était de moindre importance par rapport au pont des Marais. Au XIVeme siècle, Meyer fait mention de « Mourlet » et de « Mourlat ». Son étymologie est inconnue.
  • 1856-1857 - Le pont de Mourlay (fermé à la circulation et remis à la nature dans le cadre de la 3ème étape de renaturation) fut reconstruit avec deux arches en pierre de Meillerie (voir Arch. Mun., A2, séances du conseil municipal). Il fut inauguré le 8 novembre 1857 (J.Berthet « Près de Confignon. Vers une disparition du pont de Mourlaz rendu nécessaire par les travaux de correction de l’Aire ». Selon les archives de Confignon, le pont de Mourlay se construisit avec l’aide de l’Etat et d’une souscription publique. Les citoyens de la commune participèrent à raison de 2fr40 par jour. Quant le pont fut terminé, un banquet fut organisé pour l’inauguration.

    Construction du Pont de Mourlay (Mourlaz)

    Jadis désigné comme le "chemin tendant à Perly", il prit le nom de chemin de Mourlay avant celui de Mourlaz. Son nom est parmi les plus cités de la commune, car dans les champs de Mourlay se trouvaient les "communaux" les plus importants. Il n'est apparemment pas signalé dans les cadastres du XVIIIe siècle, où sur l'emplacement de Mourlay se trouvent quatre lieux-dits : "à la Renollaire", "à la Pralletaz", "en praz Crot" et au "praz du Beaud", le long du chemin. Au XIXe siècle, Mayer fait mention de "Mourlet" et de "Mourlat". Son étymologie est inconnue.

    En 1857, les habitants de Confignon adressent une pétition au président de la Chambre des Travaux publics du canton de Genève. Ils demandent qu’on construise sur l’Aire un pont suffisamment solide pour qu’ils puissent « accéder en tout temps à leurs propriétés et se rendre aux exercices du camp du Plan des Ouattes » (1) « On ne disposait jusqu’alors pour passer les récoltes que d’une « planche » simple passerelle de bois à même les bords de la rivière et souvent emportée par les eaux (…) On imagine la joie des Confignonnais lorsque le pont de Mourlay fut achevé. Ce n’était plus un pauvre pont de bois, mais un beau pont en pierre de roche, solide et à la construction duquel les habitants avaient collaboré par des journées de travail. » (Mémoire de Confignon) (2)

    Le pont de Mourlay (fermé à la circulation et remis à la nature dans le cadre de la 3ème étape de renaturation 2013-2016) fut reconstruit avec deux arches en pierre de Meillerie (voir Arch. Mun., A2, séances du conseil municipal). Il fut inauguré le 8 novembre 1857 (J.Berthet « Près de Confignon. Vers une disparition du pont de Mourlaz rendu nécessaire par les travaux de correction de l’Aire » Tribune de Genève du 5.04.1941). Selon les archives de Confignon, le pont de Mourlay se construisit avec l’aide de l’Etat et d’une souscription publique. Les citoyens de la commune participèrent à raison de 2fr40 par jour. Quant le pont fut terminé, une grande fête avec cortège et banquet fut organisée pour l’inauguration qui eut lieu le 8.11.1857 à laquelle fut convié le Conseil d’Etat de l’époque. Un bal et un feu d’artifice termine les festivités (J. Berthet « Près de Confignon »). Les 2 arches de pierre étaient très appréciées des artistes et des promeneurs.
  • 1860 - Importants déboisements sur les pentes du Salève et du Mont-de-Sion, à l'origine d'un fort alluvionnement et de crues sans précédents.
  • 1860 - Bouleversements hydrologiques depuis cette date (Serge Curtenaz, Ecologie d'une rivière en péril: l'Aire, Genève mars 1993)
  • 1862 - Construction d’un deuxième pont sur l'Aire au lieu-dit « Le Marais » afin de faciliter les travaux dans les propriétés possédées par les habitants au-delà de la rivière. Le pont des Marais sera reconstruit en 1900.
  • 1871 - Présentation de l'Aire rurale - carte Dufour

  • 1871 - En aval du pont de Mourlay se trouvait la passerelle de la Lécherette, signalée le 21 mai 1871 (Cf. Arch.mun., RA 4, Délibérations municipales 1869-1886 : « Achat d’un bloc du Salève pour renforcer la pile de la passerelle de la Lécherette ».
  • 1875 - Construction d'un pont en pierre sur l'Aire entre Confignon et Perly-Certoux.
  • 1878 : Après une forte crue, on envisage de canaliser la rivière et c’est sous la direction de l’ingénieur cantonal Guillaume Henri Dufour (également géographe et général de l’armée suisse) que la construction d’un canal rectiligne bétonné débutera avec le 20e siècle ; par ailleurs, ce chantier fournira du travail à nombre de chômeurs, victimes de la crise des années 1930. Suite à la construction de ce canal, le Pont de Moulay devient inutile (l’eau ne coule plus dessous) et il est donc détruit en 1941.
  • 1884 - La Confédération adopte un arrêté fédéral prévoyant la subvention des exploitations agricoles et l’augmentation des tarifs douaniers. En 1893, l’arrêté évolue en loi fédérale concernant l’amélioration de l’agriculture par la Confédération. Successivement, seront engagées les campagnes d’améliorations foncières subventionnées par la Confédération et les cantons. La plaine de l’Aire en fait partie.
  • 1888 – Crue exceptionnelle de l’Aire
  • 1890 - 1893 - Premiers travaux de correction de l'Aire entre Thairy (F) (km 10.210) et le pont de Lully (km 7.385) - Il faut attendre 1890, après la crue exceptionnelle de 1888, pour que l’Aire soit corrigée entre la frontière et le Pont de Lully. Il semblerait que l’origine de ces débordements soit également à imputer aux déboisements des pentes du Salève, lesquels ont occasionné un fort alluvionnement (Rizzotti et al. 2003 : 27). Le projet qui suivit concernait l’ensemble de l’Aire sur sa partie helvétique, avec la possibilité d’une prolongation côté français. De fait, ce sera la partie la plus dévastée par les eaux, entre la frontière et le Pont de Lully, qui sera corrigée.
  • 1900 - Le pont des Marais est reconstruit.

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L'appelation actuelle dérive de la région des Marais de l'Aire, autrefois, principalement situés à proximité de ce pont. Arrêté du Conseil d'Etat en vigueur 24.09.1992 - Longueur 43 m.

Une rivière essentielle pour les lavandières

Une rivière essentielle dans laquelle les femmes faisaient la lessive jusqu’au début du 20e siècle. Dans la deuxième moitié du 20e siècle, les hommes en extrayaient le sable dont ils avaient besoin pour leurs constructions. (Source Mémoire de Confignon)

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  • 1907 - A Genève, les améliorations foncières sont engagées avec la première loi sur le drainage.
  • 1914 Edifié en 1914, ce grand ouvrage de béton tire son nom de la date de sa construction : le pont évoque tout naturellement l'anniversaire de l'entrée de Genève dans la Confédération Helvétique, commémoré cette année-là.
  • 1918 - Les améliorations foncières menées dans le bassin versant de la Plaine de l’Aire sont conduites par le Syndicat de Drainage et Remaniement Parcellaire du Bassin de l’Aire, constitué le 2 juillet 1918. Les travaux commencent en 1921 et doivent se terminer en 1925. Successivement, seront engagées les campagnes d’améliorations foncières subventionnées par la Confédération et les cantons. Cette démarche est encore accélérée par la première guerre mondiale, le libre-échange se trouvant limité par le blocus britannique et le contre-blocus allemand. Mais les activités du Syndicat se poursuivront jusqu’en 1930. La surface assainie par le Syndicat correspond à environ 630 hectares, à l’intérieur desquels ont été posés plus de 400 kilomètres de canalisations et de drains. Quant à la surface remaniée, elle s’élève à 757 hectares. Dans la plaine de Lully, 98 hectares seront remaniés et 99 assainis.
  • Le 21 avril 1920 - le syndicat dépose le projet d’assainissement des trois secteurs de Lully, Sézenove et les Mouilles et conclut que "le secteur de Lully ne pourra être exécuté qu’après l’abaissement du lit de l’Aire que le Département des Travaux Publics a demandé de faire entreprendre dans le plus bref délai».
  • 1921 - Le 7 mai, lors de la séance du Grand Conseil, une déclaration a été faite par le représentant du Gouvernement genevois au sujet de la canalisation de l’Aire du Pont de Lully jusque sous Onex et même au-delà : l’idée de la correction était abandonnée. Malgré cette assurance, le projet de correction de l’Aire reprend et de nouvelles études sont en cours. D’après les diverses publications, les travaux sont au programme de l’occupation des chômeurs subventionné par la Confédération.
  • 1921 - Le 14 septembre, lettre de la Fédération artistiques de Genève adressée le 14 septembre pour demander le classement des bords de l’Aire comme site pittoresque.
  • 1921-1940 - Remaniement parcellaire et importants travaux de drainage dans la plaine de l'Aire. Correction du cours d'eau avec notamment la construction du dépotoir, la canalisation du tronçon entre le pont de Lully (km 7.385) et le pont du Centenaire (km 4.800), à l'exception d'un secteur de 350 m de longueur « sous-Confignon – pont des Marais » dont le cours est resté naturel.
  • 1921-1925 - Les travaux d’assainissement commencent en 1921 et doivent se terminer en 1925.
  • 1921-1940 - Remaniement parcellaire et importants travaux de drainage dans la plaine de l'Aire. Correction du cours d'eau avec notamment la construction du dépotoir, la canalisation du tronçon entre le pont de Lully (km 7.385) et le pont du Centenaire (km 4.800), à l'exception d'un secteur de 350 m de longueur « sous-Confignon – pont des Marais » dont le cours est resté naturel.
  • 1922 - «A l’assemblée générale du syndicat du 2 avril 1922, le rapport présidentiel mentionne que la correction de l’Aire s’exécutera en raison de la crise de chômage qui sévit et conformément à l’assurance de M. le Conseiller d’Etat chargé du Département des Travaux Publics qui a bien voulu se rendre sur les lieux».
  • 1923 - Le Conseil Fédéral, par un arrêté du 20 février 1923, approuve le projet de correction de la première section de l’Aire, sur une longueur de 1008 mètres.
  • 1923 - Le 7 novembre, une pétition le comité d’Art Public, la section genevoise de Genève des peintres, sculpteurs et architectes suisses, la section Beaux-Arts de l’Institut National Genevois et l’Association des Intérêts de Genève, est adressée au Conseil d’Etat demandant de prévoir l’ajournement du projet de canalisation de l’Aire au détriment de la rivière, dénonçant au passage une aliénation partielle du domaine public et d’une atteinte portée au patrimoine de tous les genevois, les crédits votés pour la lutte contre le chômage règleraient sans autre contrôle et sans de nouvelles études publiques, le sort définitif de l’Aire. Ils protestaient contre pareille méthode qui prive de ses droits le pouvoir législatif et populaire. Le projet de correction de la rivière, du Pont de Lully jusque sous Onex et même au-delà a fait l’objet de nouvelles études et figure au programme des prochains travaux de chômage et obtenu une subvention fédérale.
  • 1923 - Arrêté du Conseil d’Etat du 9 novembre 1923 classant comme site protégé les parcelles de bois situées sur le bord de l’Aire à l’occasion des projets de remaniement parcellaire et de correction du cours d’eau.
  • 1925 - «La première section du kilomètre 1,450 - 1,770 est exécutée" - Le parcours entre le pont des Marais et le pont du Centenaire fut canalisé par des entreprises employant des chômeurs. Au début du siècle les crues de l'Arve commençaient avant celles de l'Aire et remontaient jusqu'à 200 mètres dans le lit de l'Aire.
  • 1931 - Jusqu'en 1931, l'Aire naturelle était une rivière pleine de méandres qui cherchait son lit dans une plaine marécageuse. Dès 1931, ses rives ont été reconnues comme "site à protéger" et certaines parcelles, bordant la rivière, furent alors classées.
  • 1931-1932 - La section du kilomètre 0,560 - 1'070 fut canalisée de novembre 1931 à 1932
  • 1932-1933 - La section du Pont de Lully au kilomètre 0,560 fut canalisée au deuxième semestre 1932 à 1933» (Département des Travaux Publics 1934 : 3)
  • 1934 - Arrêté du Conseil d’Etat 19 septembre 1934 modifiant l’arrêté du 9 novembre 1923 au nouvel état des lieux après remaniement parcellaire et travaux de correction. 5/31 PL 12671
  • 1934-1936 - Drainage important en aval du Pont Rouge (km 1.500).
  • 1936-1938 - Canalisation de l'Aire:pont de Lully, pont de Mourlaz et jusqu'à 200 mètres de l'embouchure de l'Arve en aval du pont Rouge
  • 1938-1940 - Canalisation de l'Aire entre le km 6.500 et le km 6.000.
  • 1941 - Destruction du pont de Mourlay parce qu'il n'était pas dans l'axe du canal et dont les vestiges ont été retrouvés lors de la 3ème étape de la renaturation de l’Aire ; vestiges qui sont encore visibles et conservés sur place à la demande de Madame Jeanne Blanchet.
  • 1950 - Dès cette date, urbanisation de certaines zones du bassin versant.
  • 1964-1967 - Couverture de l'Aire canalisée en aval du Pont Rouge pour permettre l'extension de la zone industrielle de la Praille et la construction de la route de la Praille et de la Voie Centrale.
  • 1967-1970 - Voûtage de l'Aire entre le km 0.200 et l'embouchure dans l'Arve (km 0.000).
  • 10.11.1976 - Crue de l’Aire et inondation du quartier du bas Lully
  • 28.01.1979 - Crue de L’Aire et inondation du bas Lully
  • 1979 - Trois projets pour sauver l'Aire (Tribune de Genève du 12 décembre 1979). Ils sont nés d’une étude d’aménagement établie par des géologues, des biologistes, des ingénieurs, des architectes et beaucoup d’autres spécialistes. Le premier, consistait à endiguer l’Aire là où elle ne l’est pas encore, soit supprimer les derniers jolis sites et l’abattage de 2000 arbres. Le deuxième, plus séduisant et plus original, est celui qui conservait leur caractère aux parties encore « sauvages » de l’Aire en creusant une galerie sous Confignon pour absorber les crues et régulariser le débit. Le troisième enfin renonçait à tous travaux de correction sur le cours d’eau de l’Aire en créant un vaste bassin de rétention à l’entrée de l’Aire au lieu-dit les Hutins.
  • 1981-1982 - Suite aux crues de 1976 et 1979, rehaussement de l'endiguement du secteur canalisé pont de Certoux – pont de Lully.
  • 1982 - L'Aire atteint des records de pollution. Pour cette raison, la pêche est interdite (voir article Tribune de Genève du 26.04.1982, page 18). Construction de la galerie de décharge à Lancy.
  • Août 1982- Août 1985 - Le problème des crues empêche la réalisation de projets immobiliers, alors l'Etat de Genève construit une galerie de décharge qui permet d'évacuer les eaux de crue directement dans le Rhône. La galerie d’un diamètre de 3,20 mètres et d’une longueur de 2 km sous la butte de Confignon a coûté 18 millions de francs. Elle relie en ligne droite l’Aire au Rhône. Pour la réalisation de la galerie, l’Etat a dû acquérir une parcelle le long de la rivière au lieudit « le Paradis ». La création d’un étang avait été envisagée qui aurait permis de parfaire naturellement le traitement des eaux après leur passage dans la station d’épuration existante. Projet non retenu par la DTP.
  • 1983 - L’autoroute A40 est inaugurée et coupe le bassin versant d’ouest en est.
  • 1983-1986 - Construction et mise en service de la galerie de décharge au Rhône (km 5.500).
  • 1984 - Le Grand Conseil traite la motion M231 relative à la protection des rivières du canton et du Petit-Lac.
  • 1986 - L’Echo Communal de Confignon No 12 de décembre 1986 consacré à la rivière l’Aire « A propos de l’Aire »  cliquez ici
  • 1987 - Mise en service de la galerie de décharge permettant de diminuer les débits de pointes des crues en amenant l’eau dans le Rhône. Cette galerie permet de protéger les habitations construites à l’aval du pont des Marais.
  • 1989 - Le 22 novembre - Création de l’Association pour la Protection de l’Aire et de ses Affluents (APAA), association transfrontalière destinée à réhabiliter la rivière l’Aire en triste état. Elle est soutenue par Maurice Blanchet, membre d’honneur à titre posthume, naturaliste ; Robert Hainard, artiste-peintre, Bernex ; Monique Bauer-Lagier, ancienne conseillère aux Etats, Onex ; Georges Borgeaud, artiste-peintre, Certoux ; Jean-Luc Bideau, comédien, Bernex ; Brigitte Folny, présidente de l’APEF, Feigères ; Jean-Bernard Lachavanne, président de  l’ASL, Confignon ; Paul Lacroix, conseiller municipal, Feigères ; René Longet, président de la SPE, Onex ; Christiane Perriolat, présidente de l’AEDEV, Viry ; Laurent Rebeaud, journaliste ; Alain Roullier, président de l’ATE, Bernex ; Claire Torracinta, députée, Bernex. L’ASL (Association pour la Sauvegarde du Léman) ; la SPE (Société pour la protection de l’environnement) ; le WWF Genève ; l’AEDEV (Association pour l’étude et la défense de l’environnement de Viry) ; Coordination rivières ; AGPN (Association Protection pour la Nature) ; ASC (Association pour la Sauvegarde de Confignon) ; GASVG (Groupement des Associations de Sauvegarde des Villages Genevois).
  • 12 novembre 1992 - Les conseillers municipaux de la commune de Confignon soutiennent la création d’une réserve aux Bossenailles (Réserve du WWF) en veillant à ce qu’une possibilité de cheminement utile aux machines agricoles au moins soit maintenue le long de l’Aire.
  • 1992 - Création en rive droite, à l’amont de l’autoroute, d’un sanctuaire servant  de refuge à la faune sauvage.
  • 1993 - Construction de l’autoroute N1 entre l’aéroport et la frontière française, qui coupe à nouveau le bassin versant aval en deux. Depuis 1993, les eaux de ruissellement du bassin versant autoroutier de la N1 sont déversées dans le Rhône via la galerie de décharge.
  • 1995 - Le 20 avril 1995, l’APAA présentait au secrétariat de l’Année européenne Naturaqua un projet de renaturation de la rivière l’Aire « MEHR NATUR VOR DER TÜR ». (rédaction Christian Starkemann, graphisme Pascal Gaudy).  Ce projet est le bilan des réflexions entreprises depuis 1989 au sein de l’APAA pour décanaliser l'Aire et remettre la rivière dans un lit naturel pour que le biotope qui lui est associé puisse se développer à nouveau. Malgré un projet qui se voulait novateur et un cas d’école puisque transfrontalier, le prix ne leur a pas été attribué.  24 ans plus tard, comme un juste retour des choses, le 16 octobre 2019, le Comité des Ministres du Conseil de l’Europe décerne le Prix du paysage du Conseil de l’Europe au projet «Renaturation du cours d’eau de l’Aire» imaginé par Georges Descombes.
  • Mai 1995 - L'Association pour la Sauvegarde du Léman (ASL) lance l'opération rivière propres "l'Aire et la Drize et leurs affluents: 116 km" qui a permis d'identifier et de localiser 407 rejets suspects et de déchets.
  • 1995 - Claude Haegi lance son plan "Dix ans pour sauver nos rivières" pour un coût de 800 millions.
  • 1997 - Le Grand Conseil modifie la loi sur les eaux en inscrivant les principes généraux de la renaturation et en créant le fond cantonal de renaturation.
  • 1997 – Un projet de renaturation de l’Aire est en cours de réalisation sur la lancée de la revitalisation des rivières genevoises, projet dont l’origine officielle correspond au document « 10 ans pour sauver nos rivières » paru en 1995.
  • 1999 – Le premier programme de renaturation des cours d’eau genevois, détaillé dans le rapport du Conseil d’Etat RD312 du 14 janvier 1999, puis adopté par le Grand Conseil le 26 février 1999, prévoit des plans d’actions sectoriels pour 14 rivières appartenant au domaine cantonal.
  • 2000 - Travaux de réhabilitation de l’Aire : Le Département de l’intérieur, de l’agriculture et de l’environnement (DIAE) choisit d’entreprendre l’étude de revitalisation du cours d’eau de l’Aire en ouvrant une procédure dite de « mandats d’étude parallèles ». Quatre groupes pluridisciplinaires sont retenus pour élaborer durant 4 mois un projet devant respecter les objectifs du cahier des charges relatif au territoire, au paysage, à l’hydrologie et à la morphologie, à l’entretien du cours d’eau, et enfin à la nature et à la faune. L’autoroute de contournement croise l’Aire.
  • Janvier 2001 - Un jury, composé d’experts dans les domaines précités, de représentants des communes riveraines, de l’agriculture et d’associations de protection de la nature, retient le projet présenté par le groupe Superpositions, dirigé par l’architecte genevois Georges Descombes. Un projet de loi couvrant les crédits destinés à la revitalisation de l’Aire sur un premier tronçon genevois et les frais d’étude d’ensemble (PL 8490) est déposé devant le Grand Conseil en mars 2001. Ce projet de loi, devisé à environ 5 millions et demi de francs, est rapidement accepté. Superpositions et les services concernés de l’Etat affinent ensemble l’étude pour aboutir au projet déposé en autorisation de construire à la fin 2001.
  • 2001 - Raccordement des STEPs de la Plaine de l’Aire et de St-Julien (F) sur la STEP d’Aïre. Celle-ci a remplacé, dès 2001, la STEP du Pont des Marais (aujourd'hui Station de pompage) et la STEP de St-Julien.
  • 2001 - Premier bilan sur l’avancement des projets de renaturation avec la publication d’une brochure intitulée « Renaturation des rivières genevoises – Bilan de 4 ans d’actions 1997-2001 »
  • 2002 - Premiers travaux de revitalisation de l’Aire sur 600 m de cours d’eau, entre le pont des Marais et le pont du Centenaire. Ces travaux ont pour objectifs de reconquérir et de préserver la qualité des eaux, de mettre en valeur le milieu naturel, de restaurer un milieu favorable à l’installation de biocénoses diversifiées en redonnant au cours d’eau ses caractéristiques de milieu vivant.
  • 2002 et 2006 - 1ère étape des travaux de renaturation. Tronçon pont des Marais - Pont du Centenaire.Tronçon pilote pont des Marais - Pont du Centenaire. Terrain d’expérimentation des solutions valables pour l’ensemble du projet.
  • 15 nov. 2002 - Crue trentenale de l'Aire et inondation du quartier du Bas Lully (700 habitants touchés) par les eaux de ruissellement de la Feuillée (100 mm de pluie en 24h).
  • Fin 2003  - Avant-projet d’ensemble pour la revitalisation de l’Aire depuis la frontière jusqu’au Pont des Marais. La réalisation de l’ensemble du projet de revitalisation pourra être envisagée par étapes, sur une période de 6 à 8 ans.
  • 2003-2004 - Réalisation de travaux des mesures urgentes pour sécuriser le Bas-Lully contre les crues centennales de l'Aire.
  • 2007-2010 - Deuxième étape des travaux de renaturation. Tronçon pont de Certoux - Pont de Lully. Protection contre les crues extrêmes et les eaux de ruissellement en provenance du coteau de la Feuillée, maîtrise de la nappe superficielle. 
  • 2008 - Crue décennale de l'Aire. Aucune inondation signalée.
  • 2012-2016 - Troisième étape des travaux de renaturation. Tronçon pont de Lully - Pont des Marais. Achèvement du couloir écologique, l’Aire retrouve son ancien lit en aval de l’autoroute et le réseau de promenades piétonnières est complété.
  • 2013  Lors de la renaturation de la rivière, par une convention signée entre l’Etat et le WWF Genève, la réserve de Bossenailles a été restituée à l’Etat pour 1 franc symbolique à condition que le site reste dédié à la nature.
  • Juin 2018 - Il tombe 80mm de pluie en 24h à Lully. Le système de gestion des eaux de ruissellement a très bien fonctionné.
  • 16 octobre 2019, le Comité des Ministres du Conseil de l’Europe décerne le Prix du paysage du Conseil de l’Europe à la République et Canton de Genève ainsi qu’aux partenaires suivants  - Suisse - Communes : Bernex, Confignon, Perly-Certoux et Onex ; Associations environnementales : Association pour la protection de l'Aire et de ses affluents ; ProNatura Genève ; Fonds mondial pour la nature-Genève ; Association d'habitants : « Vivre à Lully » ; Association d'agriculteurs : AgriGenève, Marché maraîcher de l'Union de Genève ; Bureau : Groupe « Superpositions » ; France - Fédération des communes du Genevois : Archamps, Haute-Savoie. Cette très belle réalisation fait désormais partie de l’Alliance du Prix du paysage du Conseil de l’Europe.
  • 2020-2023 - 4ème renaturation des travaux de renaturation - Tronçon Frontière nationale - Pont de Certoux. Création d’une zone inondable avec une digue, le canal sera transformé en promenade publique, déplacement du cours d’eau de l’Aire. Dépôt de la demande d’autorisation de construire en juin 2019 et une demande de crédit d’étude pour la réalisation a été déposée au Grand Conseil.
  • 2 septembre 2020 - l’Association pour la Sauvegarde de Confignon et environs et le WWF signent une lettre conjointe demandant la sanctuarisation du méandre de l’Aire pour remplacer la réserve de Bossenailles. Il est constaté que la surfréquentation de l’Aire et de ses rives jusque dans ses coins les plus reculés et y compris l’ancienne réserve de Bossenailles qui accroit le stress de la faune aquatique et terrestre. Les abords de la rivière sont transformés en « dépotoir », les biotopes sont abîmés, la biodiversité en souffre. En conséquence, l’objectif de lieu calme dédié à la nature défini par la convention signée par le WWF Genève n’est plus rempli.
  • 2021 - Début des travaux de la quatrième étape de la renaturation de l’Aire « Frontière française-Passerelle des Bis (Lully).

Le canal, comme un ouvrage d’art - photo chantier de canalisation 1932

La canalisation de l’Aire a été entreprise dès la seconde partie du XIXe siècle par Guillaume-Henri Dufour, ingénieur cantonal; de grands travaux de drainage ont été simultanément effectués. La plaine s’est changée en un vaste plateau agricole traversé par un canal rectiligne bordé de peupliers.

Plutôt que d’effacer le canal, les pilotes du projet de l’Aire décident de ne pas le supprimer mais de l’intégrer à leur dispositif de réorganisation territoriale et paysagère. Ils en conservent au contraire la trace et le «superposent» à la rivière en adaptant son usage. Il protégera la rivière des grosses pressions en cas d’eaux trop abondantes; il fera aussi office de seuil entre l’espace de promenade et les secteurs en voie de reconstitution. Son maintien contribuera à définir et clarifier le paysage: d’un côté l’agriculture, de l’autre les zones résidentielles.

« Le canal bétonné de l'Aire a été conservé à la suite de l'intervention de l'ancien président du Conseil d'Etat Jaques Vernet qui, par une lettre envoyée à l'Etat, a rappelé que le canal a été creusé par des chômeurs et que la rectitude de ce fossé bordé d'immense peupliers a une valeur paysagère qu'il convient de conserver. Dans les années 1930, il n'y avait pas d'assurance chômage et face à la crise économique, l'Etat avait ouvert des chantiers pour occuper les milliers de sans-emploi. La réalisation de ce canal peut être considérée comme une œuvre sociale, toute comme la création de la route des Jeunes. Le canal a longtemps servi à contenir les débordements de l'Aire. Il a également permis de gagner des centaines d'hectares de terres agricoles et maraîchères à une époque où la souveraineté alimentaire s'appelait plan Wahlen. » (Source: Tribune de Genève du 28.03.2014)

1986

Les débuts de l'APAA

En 1986, sept personnes se connaissant et ayant des préoccupations semblables décident de créer une section écologique confignonaise: le Parti Ecologique de Confignon (PEC). Animé entre autre par les futures élections au Conseil municipal du 12 avril 1987, le travail va bon train et à notre grande surprise, le nouveau parti obtient 3 sièges. Il lui faut trouver une idée d'un grand projet apolitique susceptible d'avoir l'adhésion d'un grand nombre de personnes. Très vite, l'idée de tous va converger sur la rivière, l'Aire. Il image une ligne directrice et quelques points forts et prévoir la convocation d'une Assemblée constituante. Le groupe de sept personnes grossit rapidement et c'est seize participants qui se retrouvent pour la première séance de travail élargie le 11 mai 1989. Une quinzaine d'autres personnes et des représentant(e)s d'associations vont être contacté(e)s afin d'agrandir le cercle de compétences.

La nouvelle association sera transfrontalière car l'Aire est alimentée principalement par des affluents du bassin versant de Haute-Savoie. Nous donnons à l'association le nom de: "Association pour la protection de l'Aire et de ses Affluents" (APAA).

Un tout-ménages convoque l'Assemblée constituante le mercredi 22 novembre 1989 dans "l'ancienne" salle communale de Confignon, sans oublier d'inviter les autorités politiques des neuf communes de Haute-Savoie du bassin versant de la rivière ainsi que les autorités politiques suisses des six communes genevoises traversées par l'Aire. Les associations proche de la nature, de l'eau et de la pêche sont aussi invitées. Au grand étonnement des organisateurs, il n'y avait pas assez de places assises et beaucoup de persones doivent rester debout. Les grandes lignes et les objectifs ainsi que les moyens d'actions sont présentés: Amélioration de la qualité de l'eau - Restituer un débit plus naturel - Revitaliser les milieux naturels

Le premier comité de l'APAA composé de 20 personnes est élu pour 2 ans le 22 novembre 1989.

1989 première présidence Marie-Christine Tissot - 1994 deuxième présidence Christian Starkemann - 1996 troisième présidence Maryse Van der Ben - quatrième et dernière présidence Jeanne Banchet

L'Association est dissoute le 1er mars 2023

1990

Le 18 novembre 1990, une année après sa création, l’APAA, association franco-suisse,  lance un appel au secours pour sauver la rivière la plus malmenée et la plus polluée du canton. Ce malheureux cours d’eau a subi tous les outrages de l’expansion urbaine : pollution industrielle, correction de son cours, canalisation, pour finir par un enterrement de première classe puisque l’Aire est devenue en partie souterraine avec la construction de la Route des Jeunes et corsetée depuis que l’on a endigué une grande partie de ses rives.

1993

Les premières études pour la réhabilitation des deux cours d’eau l’Aire et la Drize font prendre conscience de la nécessité d’une politique globale de l’eau et des rivières : un partenariat actif en découle entre la Communauté de communes du Genevois (CCG) et le Département de l’Intérieur, de l’Agriculture et de l’environnement (DIAE) du canton de Genève.

1998

Renaturation du Nant de la Bistoquette, affluent de la Drize

Le Nant de la Bistoquette a été mis sous tuyau sur sa partie amont lors d’un remaniement parcellaire initié dans les années soixante. Le lit s’incise fortement et menace la stabilité des berges dans sa partie aval.
Restauration des valeurs naturelles et paysagères du cours d’eau, écrêter les débits de crues de manière à limiter les érosions du vallon en aval.

1er tronçon - juillet à novembre

Coût de 412’000.- CHF (385.- CHF/mètre linéaire de berge) pris en charge par l’office fédéral des routes au titre de mesure de compensation paysagère liée à la réalisation de l’autoroute de contournement.

Remise à ciel ouvert du Nant de la Bistoquette sur 250 m de longueur (partie aval entre le bois d’Humilly et le Pré de l’Œuf). Création d’un bassin de rétention d’un volume de 8 000 m³, comprenant un étang permanent de 600 m², avec un ouvrage de régulation des crues. Remise à ciel ouvert d’un drainage (Fossé des Tattes)  sur 285 m de longueur. Aménagement d’un chemin pédestre avec deux passerelles légères.

2003 - 2ème tronçon - août à décembre
Longueur de cours 295’800.- CHF (821.- CHF/mètre linéaire de berge) pris en charge par le fonds cantonal de renaturation
Travaux effectués : 715 m + création d’un étang permanent de 600 m² d’eau renaturé :

Remise à ciel ouvert du Nant de la Bistoquette sur 180 m de longueur (à la hauteur du Pré de l’Œuf). Suppression d’un ouvrage en béton. Construction de deux rampes en blocs pour rehausser  le lit incisé en aval. Construction d’une passerelle. Réaménagement du sentier pédestre.

Chemin des Etangs-de-la-Bistoquette

Ce chemin rappelle "La Bistoquette", son nant, ses étangs et bassins de rétention. Deux chemins sont ici réunis sous la même appellation. A l'origine, bien que sans rupture et dans la même continuité, deux tronçons étaient séparés en vue de la réalisation de la Voie Cottier, route intercommunale toujours inexistante à ce jour. La renaturation du site en 1998 a permis de recréer une zone d'expansion naturelle, privilégiant la faune et la flore de notre région. Il constituait pour les pèlerins un tronçon du chemin de St-Jacques de Compostelle.

2003-2013 - Contrat de rivière transfrontalier entre l’Arve et Rhône

A l’exception de la Seymaz et du Rhône, tous les cours d’eau principaux du canton de Genève prennent leur source en France. La gestion et la restauration de ces fleuves et rivières passent donc par une collaboration étroite entre la France et la Suisse.

Historique de la démarche

  • Décembre 1997 - Toutes les communes du bassin franco-genevois signent le protocole d’accord transfrontalier établi sous l’impulsion du Comité Régional Franco-Genevois.
  • Octobre 1998 - Un contrat de rivières transfrontalier est proposé par la CCG et le DIAE.
  • Avril 1999 – Constitution du comité de rivières
  • 2000-2003 – Définition des objectifs et des actions, études préalables
  • 10 octobre 2003 - Signature du contrat rivières transfrontalier entre l’Arve et le Rhône pour 7 ans. Le projet doit s’étendre jusqu’en 2010.
  • 2004-2010 – Mise en œuvre du contrat de rivières
  • 2011 - Etude bilan, évaluation et perspective

Le contrat rivière couvre un territoire de 160 km; il regroupe 30 communes et 295'000 habitants dont 35’000 sur la partie française et 260’000 sur la partie suisse (source : contrat rivières transfrontalier entre Arve et Rhône, bilan, septembre 2013). Une centaine d’actions ont été réalisées autour de 9 cours d’eau du bassin délimité par l’Arve et le Rhône, entre le canton de Genève et la Haute-Savoie : l’Aire, la Drize, la Laire, le Longet, la Vosogne côté suisse et le Couvatannaz, l’Essert, la Touvière et la Brûlée côté français. Il est financé par le programme européen Interreg (France-Suisse). La Communauté de communes du Genevois est chef de file côté français et côté suisse, la démarche s’inscrit dans le programme de « renaturation des cours d’eau et des rives » approuvé par le Grand Conseil Genevois en février 1998.

Objectifs du projet

Les problèmes soulevés

  • Qualité dégradée de l’eau du bassin avec rejets d’origines diverses
  • Absence d’entretien et de valorisation des cours d’eau
  • Inondations
  • Ressources en eau potable insuffisantes

Trois objectifs principaux pour y répondre

  1. Reconquérir et préserver la qualité de l’eau : réduire la pollution d’origine domestique et agricole, la pollution apportée par les eaux de ruissellement ; surveiller et minimiser le risque industrie.
  2. Préserver et mettre en valeur le milieu naturel : protection des personnes et des biens dans les secteurs à risque, mise en œuvre d’une gestion globale et transfrontalière des ressources en eau, restauration des cours d’eau en tant que milieux vivants, mise en valeur paysagère et touristique des bassins versants (sentiers transfrontaliers, signalétique commune).
  3. Gérer, sensibiliser et évaluer : informer et sensibiliser le public (scolaires, riverains, agriculteurs, élus, services techniques, etc.), assurer un suivi et un entretien garantissant la pérennité de la qualité globale des cours d’eau.

Renaturation des cours d’eau dans le canton de Genève 1998-2008 – Bilan de 10 ans d’actions – cliquez ici

 

Renaturation de l'Aire - Côté Suisse

20 ans de travaux - 2002-2023

Ma rivière, de Maurice Blanchet (l'Aire avant la canalisation) tiré du livre "Le castor et son royaume" - cliquez ici

"J'ai l'infini à ma portée, je le vois, je le sens, je le touche, je m'en nourris et je sais que je ne pourrais jamais l'épuiser. Et je comprends mon irrésistible révolte lorsque je vois supprimer la nature: on me tue mon infini" Robert Hainard/l'Aire libre/1922

"Mais ces grandes fêtes que se donnait ma rivière ne plaisaient pas aux hommes: ma rivière est morte, on l'a tuée, on l'a mise dans un long cercueil de béton où je peux encore la voir, roide, les mains sur le ventre, l'oeil creux, puante" . Maurice Blanchet/"Le castor et son royaume"/édition 1977, réédité en janvier 1994.

Voici ce que dénonçaient le peintre et naturaliste genevois Maurice Blanchet dans son fameux ouvrage intitulé « Le castor et son royaume » édité le 23.12.1977 et le naturaliste, peintre et écrivain Robert Hainard dans son ouvrage "l’Aire libre » en 1922.

Des décennies plus tard, l’on se penche sur le chevet de la malade, qui n’était pas tout-à-fait morte, comme le suggérait Maurice Blanchet. Toutefois, son état était critique et nécessitait un traitement de choc. (Source l’Aire, fiche rivière No 3/2003)

L'année 1997 marque un tournant pour la gestion des cours d'eau à Genève. En avril 1997, le Parlement adopte une modification de la loi cantonale sur les eaux (LEaux-GE) qui introduit 7 nouveaux articles relatifs à la renaturation des cours d’eau.

Parallèlement, un fonds cantonal de renaturation est créé. Il est alimenté essentiellement par la totalité des redevances hydrauliques dont s’acquittent les SIG (Services Industriels de Genève) et la Société des Forces Motrices de Chancy-Pougny pour turbiner l’eau du Rhône, par les taxes de pompages perçues par l’Etat, par les subventions allouées par la Confédération (OFM) et par des dons de tiers. (Montant annuel : 11,8 millions, mais au minimum 6 millions).

Le programme genevois de renaturation débute en 1998 fait partie intégrante de la politique d’aménagement du canton de Genève. Le programme principal est sans conteste la renaturation de l’Aire. La rivière, en provenance de France, serpente et traverse dans son carcan de béton plusieurs villages dont la commune de Confignon. La rivière est en effet canalisée sur près de la moitié de son parcours et même enterrée sur la fin de son parcours, ce qui la déconnecte biologiquement de l’Arve dans laquelle elle se jette. Certains étés, la partie supérieure de son cours est complètement à sec. Une grande partie de la faune et de la flore spécifique ont disparu. Elle est l’une des plus polluée du canton par les rejets de l’agriculture intensive et un réseau d’assainissement obsolète. Elle présente une grande pauvreté biologique. La pêche et la baignade sont interdites depuis 1982 pour des raisons sanitaires.

En 2002, l’inondation de Lully prouve le manque de capacité hydraulique du réseau d’évacuation des eaux pluviales et de la rivière. Le projet de renaturation de l’Aire est alors lancé en 2002, qui vise à concilier les objectifs environnements, paysagers et de loisirs, avec les critères de protection contre les inondations. La renaturation de l’Aire est une vraie restauration du paysage.

Le projet de renaturation est au cœur des transformations territoriales en cours dans la plaine de l'Aire, qui cherchent à établir de nouveaux équilibres entre le développement urbain, la production agricole et le milieu naturel. Il est inscrit dans le Plan directeur cantonal 2030 remis à jour le 10 avril 2019.

La renaturation de l’Aire poursuit trois objectifs : la protection contre les crues extrêmes de la rivière, la protection contre les eaux de ruissellement provenant du coteau de la Feuillée et la maîtrise de la nappe phréatique.

Concertation - Charte Aire

Le projet de revitalisation de l’Aire est suivi depuis 2002 par un groupe d’accompagnement nommé « Charte Aire » qui réunit les autorités des communes riveraines du cours d’eau, les associations d’habitants riverains, de protection de la nature, l’Association pour la protection de l’Aire et de ses affluents (APAA), des représentants du monde agricole et les principales administrations concernées. En 2003, l’Association Vivre à Lully (AVAL), créée à la suite des graves inondations de 2002, a été intégrées à la Charte. Et plus tard encore l'ASC à la demande de Jeanne Blanchet. Cette collaboration exemplaire a permis la réalisation à satisfaction de ce bel ouvrage.

Coût de la renaturation

La renaturation, d'un coût global d'environ 70 millions de francs pour 4 km, est financée par la création d'un fonds  cantonal de renaturation des cours d'eau et 50% par la Confédération. Une somme d'environ 6 millions est attribuée à ce fonds alimenté par les redevances hydrauliques des SIG et de la Société des Forces Motrices de Chancy-Pougny, par les taxes de pompages de l'Etat et les subventions allouées par la Confédération. En 2022, son coût doit atteindre entre 80 et 100 millions, sans compter la remise à ciel ouvert de l'Aire à la Praille.

Cinq étapes de  renaturation sur Suisse - une étape sur France

1. Première étape - 2002-2006

Tronçon pilote: Amont Pont des Marais - Pont du centenaire/Onex

Longueur: 800 mètres - Coût 1'696'530 pour les deux étapes juin à novembre en 2002 et septembre à décembre en 2006

"La planche", passerelle à piétons sur l’Aire en 1890 remplacée en 1914-1915 par le pont du Centenaire- un autre temps - Certains faisaient même du ski et de la luge à cet endroit.

« En 1835, Augustin-Pyramus Humbert obtint que la commune jetât une passerelle de bois par-dessus l'Aire, une passerelle sur l'Aire qui fut remplacée par le Pont du Centenaire. Cette construction permit une meilleure communication avec les villages de Plan-les-Ouates, Saconnex et Landecy: elle facilita le travail des agriculteurs d'Onex qui possédaient des terres sur l'autre rive. Cependant, cette passerelle fut souvent endommagée et même plusieurs fois détruite par les débordements de l'Aire: c'est pourquoi elle fut remplacée en 1914, par le Pont du Centenaire. »

La réflexion engagée dès 2000, puis les études menées dès l’année suivante par le Groupement Superpositions ont permis de lancer une première phase de travaux sur un tronçon pilote d’une surface modeste (400 mètres), laboratoire et lieu d’apprentissage décisif, entre le pont des Marais et celui du Centenaire.

Des méandres ont été créés, mais aussi des zones de frai, une passerelle dans un bois et un marais pour les batraciens. Dans cette zone, plusieurs espaces ont été conçus pour favoriser la reproduction des poissons ainsi que des couleuvres. Une fois terminé ce tronçon a été rendu à la nature sur une période de deux ans sans plus d’intervention afin d’observer l’évolution.

Le pont des Marais est le septième pont le plus en amont de l'Aire après son entrée en Suisse. Ce pont est nommé ainsi en référence au chemin du même nom qui descend du village pour rejoindre le pont et rappelle la zone marécageuse qui s'étendait à l'époque entre les communes de Lancy et de Confignon.

Le chemin du Pont-du-Centenaire est un ancien cheminement gaulois dont l’importance a perduré près de 2000 ans. Au nord, par l’antique et exceptionnel carrefour des Six-Chemins, il aboutit sur l’actuelle route du Grand-Lancy, ancien « grand chemin de Bernex à Genève » qui « possède une morphologie historique remarquablement préservée ». Un peu plus au sud, sa traversée de l’Aire est fameuse: non seulement il permet de franchir le cours d’eau par un pont maintes fois reconstruit, mais au milieu du XVIIIe siècle encore l’affluent à cet endroit sépare la juridiction du Chapitre cathédrale dont dépend Onex de celle de Ternier. Or c’est justement à cet endroit que les deux juridictions ont l’habitude de se remettre leurs criminels. Il s’agit donc d’un tracé historique qui doit être préservé de toute altération brutale.

Le pont du Centenaire est le huitième pont le plus en amont de l’Aire après son entrée en Suisse. Ce grand ouvrage de béton tire son nom de la date de sa construction : édifié en 1914, le pont évoque tout naturellement l'anniversaire de l'entrée de Genève dans la Confédération Helvétique, commémoré cette année-là.

2004 - 2005 - Renaturation de la Drize, affluent de l'Aire - Grange-Collomb-Carouge

Zone artisanale de Grange-Collomb - Coût 1'360 million

Réalisation premiers travaux de renaturation dans la zone artisanale intégrant une forte composante sécurité.

 2005 - Pont des Briques sur l’Aire

Travaux de suppression Gabions

Historique : Le premier projet de pont à cet endroit est l'œuvre du duché de Savoie en 1772 mais n'est pas réalisé. Le premier pont, déjà appelé pont des Briques, est construit sur l'ordre de Napoléon Ier pour permettre le passage des troupes pendant la période où le canton de Genève est annexé à la France et est le chef-lieu du département du Léman1.

Le pont actuel date de 1864 et a été agrémenté d'un passage sous la route construit au début des années 2000 pour permettre d'ouvrir le chemin qui longe la rivière. En 2002, la berge amont du pont est aménagée, permettant de mettre en évidence une pollution chronique due à la fuite d’un collecteur d’eaux usées2. (Source Wikipedia)

En 2007, la commune de Lancy demande officiellement que le pont, alors simplement désigné au cadastre sous le nom de pont sur la route du Grand-Lancy, soit officiellement baptisé pont des Briques. À la suite du préavis favorable de la commission cantonale de nomenclature, le Conseil d'État a approuvé cette demande le 31 octobre 2007 et le nom devient officiel dès le 1er janvier 20084.

2006 - Chemin Sous-Bois – Référence au bois de l’Aire

Travaux d’aménagement des berges et du lit avec suppression d’un mur.

Historique : Ce chemin évoque la région de l'Aire dans laquelle quelques bois subsistent, sur les bords de la rivière. On donna ce nom au pont qui la traverse en se référant à sa situation: le chemin marque en effet la limite d'un bois situé en amont du cours d'eau.

Définition de l'Arrêté du Conseil d'Etat: "Artère sans issue partant de la route du Grand-Lancy en direction de l'extrémité du chemin Pré-Monnard."

2. Deuxième étape - Fin 2007 – 2009 (Pont) – Fin 2010 

Tronçon Pont de Certoux - Pont de Lully - sécurisation du village de Lully 

Longueur de 1100 mètres + 2000 mètres (fossé/corridor biologique) - Coût estimé 24 millions de francs pour la renaturation et 7,4 millions pour le pont TTC

Après l’étape « d’essai », la deuxième étape du chantier peut commencer. Il s’agit de l’étape clé du projet en termes de sécurité contre les inondations puisqu’elle consiste à élargir la rivière pour permettre d’augmenter le passage des crues et gérer les eaux de ruissellement au-dessus de Lully (coteau de la Feuillée)

  • 12.09.2007 - Le chantier lié à la construction du pont débute par l’abattage des arbres situés à proximité du pont.
  • En 2007, destruction de l’ancien pont
  • Mars 2008 - Le trafic est dévié sur un pont provisoire situé quelques mètres en aval pour permettre la démolition puis la reconstruction du pont.
  • Mai 2009 - Un pont neuf de 85 mètres de long et de 13 mètres de large est mis en service.
  • 3 septembre 2009 - Inauguration officielle du nouvel ouvrage.
    • La rivière a été entièrement décanalisée et son nouveau lit, d’une largeur de 20 à 80 m, a été aménagé sur la rive droite de l’ancien canal.
    • Une digue a été créée sur plus d’un kilomètre pour protéger le village de Lully de tous risques de nouvelles inondations.
    • Un ouvrage de réintroduction du flux de la rivière dans l’ancien lit et une fosse de dissipation d’énergie ont également été construits. Cette dernière s’est d’ailleurs révélée un biotope favorable aux batraciens.
    • Une parcelle de 30'000 m2 a ainsi été rendue à la nature avec des étangs permettant aux oiseaux en migration de se reposer.
    • Un chemin a été aménagé sur la digue pour offrir aux promeneurs une vue sur la plaine de l’Aire et sa faune.
    • Pour relier les deux rives, édification en octobre 2010 d’une passerelle de 35 mètres entièrement réalisée en bois indigène.
  • 2012 - La renaturation reçoit un prix national car considérée par les professionnels comme une véritable réussite. Le jury du grand Prix Schultess des Jardins de Patrimoine Suisse (depuis 1998) récompense le groupement Superpositions pour l’approche multidisciplinaire de ce projet en lui décernant son prix 2012.

2009 – Inauguration de la deuxième étape

Le jeudi 3 septembre 2009 a eu lieu à la Ferme des Bois l’inauguration en présence de Marc Muller, Conseiller d’Etat chargé du Département des constructions, de Robert Cramer, Conseiller d’Etat chargé du Département du Territoire, de Serge Dal Busco, Conseiller Administratif de la commune de Bernex et président de l’Association des communes genevoises.

Serge Dal Busco, maire de Bernex, Robert-Cramer et Mark Muller, Conseillers d’Etats

2010 - Inauguration de la passerelle des Bis - Lully/Perly-Certoux

Située entre les communes de Perly-Certoux et de Bernex, la passerelle des Bis s’inscrit dans le projet général de revitalisation du cours d’eau de l’Aire. L’ouvrage s’inscrit dans la continuité des promenades publiques et permet aux piétons et aux cyclistes de traverser le lit de la nouvelle rivière entre les communes de Bernex et de Perly-Certoux.

La passerelle, réalisée entièrement en mélèze « venu d’Autriche », car en Suisse on ne sait pas faire le mélèze, dixit Georges Descombes. D’une largeur de 3,8 m, elle franchit l’Aire en une portée unique de 33m. Construite d’après l’exemple des ponts couverts, la passerelle est abritée par une toiture et par un bardage ajouré qui protègent le plancher tout en laissant filtrer une lumière tamisée. Des ouvertures longitudinales offrent la vue vers le paysage de la rivière. L’ossature du pont a été entièrement construite et pré-montée en usine puis assemblée sur le site en deux demi-travées.

Le lit de la rivière a été élargi, et des zones inondables ont été aménagées. La promenade qui relie le pont de Lully et le pont de Certoux est située alternativement en rive gauche ou en rive droite et la passerelle des Bis permet aux promeneurs et aux cavaliers de changer de rive.

Cette liaison de mobilité douce était essentielle pour donner à la "promenade de l'Aire" tout son sens. Elle est en bois de mélèze. Elle a obtenu le prix Lignum en 2015.

1ère photo : la passerelle des bis lors de l’inauguration – 2ème photo : Serge Dal Busco, maire de Bernex et Michèle Kunzler, Conseillère d’Etat - 3ème et quatrième photo passerelle finie

2011 - Renaturation de l'Aire au chemin du Barbolet - de septembre à novembre

Longueur 95 mètres - Coût 250'000 francs

En complément de l'action majeure de renaturation de l'Aire qui s'étend du pont de Centenaire jusqu'à la frontière, d'autres actions de renaturation ponctuelles sont menées afin de revaloriser et de préserver les valeurs naturelles de la rivière dans sa traversée urbaine. Ces réalisations permettent également d'améliorer la sécurité des riverains contre les inondations.

  • Suppression des ouvrages de protection obsolètes et en mauvais état
  • Diversifier et favoriser les habitats pour la faune et la flore riveraine et aquatique (notamment pour les poissons)
  • Améliorer l'accueil du public et créer un point d'observation de la nature

2011-2013 - Proposition de motion  M2022 par des députés par des députés

« Demandant un crédit d’étude pour la construction d’une route reliant la route de Base à la route de Soral par le pont de la Praleta du 31 août 2011. » cliquez ici

Le projet d’agrandissement du pont de la Praleta a été abandonné sous la pression des habitants riverains qui ont d’abord écrit une lettre d’opposition le 2 décembre 2011, puis récolté 461 signatures en pleines fêtes de fin d’année et les ont déposées le 29 janvier 2012 à la commission des pétitions du Grand Conseil sous P1817. La commission d'aménagement du Grand Conseil a auditionné les pétitionnaires le 17 avril 2012. Le rapport du Conseil d’Etat à la M 2022-A a paru le 13 juin 2012. Il disait en substance que la nécessité d’une liaison Nord-Sud pour relier les quartiers semble une évidence et qu’une étude spécifique serait lancée prochainement pour définir le tracé précis de cette liaison tangentielle. Le 8 mai 2013, l’ASC écrivait à son tour une lettre d’opposition. Une réponse du Conseil d’Etat du 30 mai 2013 informait l’association qu’il n’était pas prévu dans les études actuelles la construction d’une route accessible aux véhicules privés le long de l’autoroute comme le demande la motion M 2022.

3. Troisième étape - 2012-2016 - fin des travaux

Tronçon aval Pont de Lully - Pont des Marais - sécurisation du quartier Praille-Acacias-Vernets (PAV)

Longueur 1900 mètres - coût estimé à 25 millions environ

Achèvement du couloir écologique, l’Aire retrouve son ancien lit en aval de l’autoroute et le réseau de promenades piétonnières est complété. Un important dispositif de retenue des eaux a été mis en place afin de protéger le futur secteur du PAV (Praille-Acacias-Vernets). En cas de crue rare (crue centennale), la digue permettra la création d’un lac temporaire pouvant retenir environ 300 000 m3 d’eau.

Abattage des arbres: la désolation sur 5 hectares!

  • Création d’une zone tampon protégeant le futur quartier des Cherpines et la zone du PAV, en amont de l’autoroute de contournement.
  • Une digue d’écrêtage en forme d’épingle a été construite afin de bloquer l’eau en cas de crues extrêmes près du pont de Praleta. Elle est recouverte d’herbe et utilise la topographie existante pour se fondre dans le paysage et n'excède pas une hauteur de 3,5 mètres. Les piétons peuvent l'emprunter pour avoir une vue d'ensemble sur la rivière.
  • En aval le méandre historique et le lit de la rivière est remis en eau en 2013. Au final, la seule canalisation historique qui restera sur cette partie de l’Aire sera celle qui est sous l’autoroute.
  • Le Pont de Mourlaz est fermé définitivement à la circulation afin de rétablir un corridor biologique qui s’étendra de la ville à la campagne. Dès la fin du chantier, le bitume a été enlevé sur le chemin de Mourlaz et a été remplacé depuis le chemin de la Petite Pralette jusqu’à l’Aire par un chemin en matière du Salève et, du côté des Grands-Champs, par la rivière et la nature.
  • Il n’y a pas de parking prévu vers le pont de Mourlaz car il n’y a pas d’autorisation de construction de parkings en zone agricole. Les promeneurs prendront le bus ou stationneront au centre sportif des Cherpines. Cependant, quelques places bleues sont prévues le long du chemin des Rêveries (ancien chemin de Mourlaz) le long du mur du domaine de la mairie et au lieu dit "Le Paradis" pour les promeneurs à mobilité réduite. Des barrières ont été posées, afin d'éviter que les voitures viennent se parquer le long de la Promenade de l'Aire.
  • L'ancien canal créé dans les années 1930 a été conservé mais sa dimension est réduite, par respect pour le travail des anciens et pour conserver le patrimoine de l'époque. Il restera en eau. Les drainages du coteau continueront de s'y déverser.
  • En première suisse, un terrassement en plaques de chocolat a été créé dans le lit de la rivière qui creusera elle-même son nouveau tracé. Des rainures seront comblées et des carreaux de terre dévorés par la force du courant.
  • Les lignes électriques sont enterrées.
  • Pro Natura a déplacé les terriers des blaireaux pendant les travaux, mais certains reviennent déjà et la nidification a été respectée.
  • Les quelques pierres, vestige de l’ancien pont de Mourlaz, ont été valorisées au même endroit. Les reliques de l’arche ont été conservées et la fontaine a été construite avec les pierres de l’ancien pont. Le reste a été disposé aléatoirement. La culée droite du pont a été gardée.
  • Des plantations d'arbres indigènes (principalement des Acacias), pour remplacer une partie des 5 ha de forêt abattue pendant les travaux, ont été réalisées à l'hiver 2015.
  • Une pergola agrémente l'ancien canal sous laquelle de petits spectacles pourront être organisés.
  • Le pont de Praleta restera fermé jusqu'à la fin des travaux de mise en sécurité des tunnels de l'autoroute. Cependant, contre l'avis des riverains, 13 mètres ont été réservés pour laisser la possibilité de créer une route dans le futur, permettant le passage de transports publics entre les Cherpines et Confignon.
  • Une plantation d'anciennes variétés d'arbres fruitiers en hommage à Monsieur Jean-Daniel, pêcheur et arboriculteur qui a fortement soutenu ce projet et qui est mort en 2014 a été effectuée.
  • Un saule a été planté en souvenir de Mr. Claude-Alain Vuillerat, ingénieur, un des auteurs du projet.
  • Une place Jean-Jacques Rousseau a été crée avec une fontaine, un banc, des arbres de champs recréant l'ambiance de l'écrivain. Rousseau a changé le regard des hommes sur le paysage au 18ème siècle. Il aimait être assis à une table, nous avons donc planté des cerisiers. Il aimait également les pervenches, c’est pour cela qu’elles ont été plantées.
  • La réhabilitation des poiriers le long du chemin des Rêveries (ancien chemin de Mourlaz) a été réalisée.

 2013 - Première inauguration de l'Aire renaturée au lieudit « Le Paradis »

Canalisée depuis 90 ans, la rivière "l'Aire" a retrouvé son tracé naturel à Confignon au lieudit "le Paradis". La remise à l'eau de ce tronçon de 3,8 kilomètres a commencé en mars et a été inauguré vendredi 14 juin 2013 par Michèle Kunzler, conseillère d'Etat chargée de l'environnement et Sylvie Jay, maire de Confignon et en présence de Jeanne Blanchet, présidente de l’APAA.

La renaturation améliorera la qualité de l'eau de la rivière, tout en favorisant le développement de la faune et des flores locales. La réalisation des méandres a permis de créer des fosses et des caches pour les poissons ainsi que des murgiers (tas de pierres) pour les batraciens et les reptiles. Cette faune retrouvera à terme des lieux de reproduction. La végétation a été replantée, mais mettra quand même quelques années avant d'être à maturité.

2013 - Les crues de l'Aire! - Les riverains fâchés

Depuis la création de la digue de rétention des crues, les habitants de Belle-cour à Onex subissent des inondations répétées. Depuis 1987, la galerie de décharge qui dévie dans le Rhône les excès d'eau lors de crues avait évité toute inondation et débordement de l'Aire. Lors des travaux de la troisième étape, le mur d'écrêtement a été surélevé de plus d'un mètre avec comme conséquences des crues qui se suivent dont certaines sont impressionnantes et ont causé d'énormes dégâts (terrasses inondées, arbres déracinés, rives qui s'effritent et s'effondrent, falaise (nidification des martins-pêcheurs) détruite, etc... cliquez ici

Septembre 2013 - Demande de classement du Vallon de l’Aire et de ses environs

En septembre 2013, l’Association pour la Sauvegarde de Confignon et environs (ASC) dépose à la mairie de Confignon un dossier. L’historique qui retrace toutes nos actions sur le sujet peut être lu ci-dessous : Dossier 2013 « demande de classement du vallon de l’Aire et du périmètre de la rive gauche de l’Aire" : cliquez ici

Historique des démarches, demande de classement du Vallon de l'Aire et de ses environs

Automne 2013 - Crues d'automne de l'Aire : une gestion des débits axée sur la protection des personnes

Le Conseil d'Etat a répondu aux courriers d'habitants de la partie urbaine de l'Aire au Grand Lancy s'inquiétant des débordements de la rivière à proximité de chez eux, suite aux fortes pluies enregistrées l'automne 2013.

Dans sa réponse, le Conseil d'Etat confirme que les précipitations très intenses (90 mm de pluie en quelques jours) enregistrées entre les 20 et 27 octobre 2013 ont généré des crues soudaines. Dans la partie urbaine de l'Aire, les chemins ont été localement submergés, ainsi que certains jardins bordant la rivière. Aucune habitation, en revanche, n'a subi de dégâts.

Le gouvernement précise que le nouveau dispositif de gestion des crues amène davantage d'eau et plus souvent au pied des propriétés en bordure de rivière lors des événements courants, mais qu'il permet, en cas d'événement exceptionnel, de réduire d'un tiers les volumes d'eau qui transitent dans la partie urbaine de l'Aire au Grand Lancy.

Le Conseil d'Etat rappelle enfin que les parcelles de terrain situées en bordure de rivière doivent rester libres de toute construction (barrières, cabanes de jardin et autres installations), comme le prévoit la loi cantonale sur les eaux, afin, justement, de permettre un bon écoulement des eaux. L'Etat va d'ailleurs rappeler les propriétaires riverains à leurs obligations en la matière.

2014

7 février2014 – Crue de l’Aire Belle-Cour

Les inondations restent dans toutes les mémoires puisqu’il a fallu couper puis enlever les arbres par hélicoptère pour stabiliser les rives.

Des riverains fâchés

Mais du côté des riverains, tout n’est pas si rose. Depuis la création de la digue de rétention des crues, l’été dernier, les riverains ont subi des inondations à moult reprises pendant l'hiver. «Depuis 1987, la galerie de décharge qui dévie les excès d’eau, lors de crues, directement dans le Rhône, avait évité toute inondation et débordement de l’Aire. Lors des travaux récents de renaturation (troisième étape) l’été précédent, le mur d’écrêtement a été surélevé de plus d’un mètre. Les conséquences: un grand nombre de crues dont certaines très impressionnantes ont causé d’importants dégâts – arbres déracinés, rives qui s’effritent et s’effondrent, falaise (nidification du martin-pêcheur) détruite, etc.»

Si le projet global de revitalisation de la rivière n’est pas remis en cause, les riverains s’inquiètent de cette nouvelle donne. «Lors de pluies continues, le niveau d’eau remonte de façon impressionnante, ce qui cause des dégâts irréversibles sur les berges. De plus, les habitants riverains ne dorment plus quand il commence à pleuvoir.» Un problème qui semble ne pas avoir été pris en compte par les ingénieurs?

Juin 2014 - L’Aire retrouve son parcours naturel sur sa plus longue portion

Lancée en 1998, le programme de renaturation de l'Aire touche à sa fin et l'Aire a retrouvé son cours naturel en juin 2014 sur sa plus longue portion.

L'Aire dans tous ses états

Renaturation de l'Aire au printemps 2014

 photos réalisées avec un drone par la DGNP (copyright DGNP)

 15.11.2014 - Crue de l'Aire, la puissance de l'eau est impressionnante!

Après le déluge de la nuit, impossible de traverser le nouveau bras de l'Aire en bas du chemin de Mourlaz, l'eau a tout envahi et emporté la barrière: Photo 1: cliquez ici. Un peu plus loin, l'Aire faisait au moins 30 mètres de large: Photo 2 : cliquez ici

2015

Assainissement du Pont de Praleta

Au début de l'été 2015, une autorisation de construire a été demandée par le DETA pour assainir le pont afin de permettre aux machines agricoles de traverser d'une rive à l'autre. Depuis ce jour, les études portent plutôt sur le passage d’un bus et la mobilité douce. Le chemin de Praleta est fermé pour au moins 10 ans en raison du chantier installé dans le vallon pour les travaux de sécurité effectués dans les tunnels de l'autoroute.

 2016

18 mars 2016 - Promenade "Maurice Blanchet"

Le 18 mars dernier, l'ASC a écrit à Monsieur Luc Barthassat, Conseiller d'Etat en charge du DALE, afin de lui faire part d'un souhait cher à l'association. Cette requête suggérait à ce dernier de rendre hommage à Monsieur Maurice Blanchet en donnant à la Promenade de l'Aire le nom d'une des personnalités la plus respectueuse de la rivière. Bien connu des milieux de protection de la nature, Maurice Blanchet, écrivain et peintre, a réintroduit le Castor à Genève.

Lettre de l'ASC: cliquez ici/Réponse de Luc Barthassat: cliquez ici

La lettre de réponse du Conseiller d'Etat est favorable à notre proposition et appuie notre demande auprès de la commune de Confignon, compétente en matière de nomenclature. Nous n'aurons pas gain de cause pour de multiples raisons, la commune manque une occasion de rendre hommage à une personne ayant habitée toute sa vie sur son territoire. 

2 mars 2016 - Repeuplement de l'Aire

Truite de Val d'Illiez (Valais) pour repeuplement dans l'Aire: cliquez ici

2016 - Sécurisation des biens et des personnes au méandre du chemin Planche d’Aire - Belle-Cour

Travaux : km 4.0 - 4.3   -   Coût 1 million

Il est donné le nom de chemin de la Planche d'Aire à l'artère privée partant du chemin des Verjus, face au n°115, en direction de l'Aire, sans issue. En 1835, Augustin-Pyramus Humbert obtint que la commune jetât une passerelle de bois par-dessus l'Aire. Cette construction permit une meilleure communication avec les villages de Plan-les-Ouates, Saconnex et Landecy: elle facilita le travail des agriculteurs d'Onex qui possédaient des terres sur l'autre rive. Cependant, cette passerelle fut souvent endommagée et même plusieurs fois détruite par les débordements de l'Aire: c'est pourquoi elle fut remplacée en 1914, par le Pont du Centenaire.

Ce chantier n’était pas annoncé dans le 4ème programme de renaturation et a nécessité de revoir la carte des dangers. Il aura fallu 16 mois de discussion afin d’obtenir toutes les autorisations des propriétaires. (Source : Présentation du 5ème programme de renaturation par Alexandre Wisard le 11.06.2015 dans rapport de la commission environnement et agriculture du Grand Conseil -  RD 1090A du 12.01.2016)

10 Juin 2016 - Deuxième inauguration de l'Aire renaturée pour la fin des travaux de la 3ème étape

"L'Aire retrouve un  cours naturel entre le Pont de Lully et le Pont des Marais"

Inauguration en présence de Serge Dal Busco, Michèle Kunzler, Luc Barthassat, Dinh Manh Uong, Robert Kramer, Sylvie Jay, Elisabeth Gabus-Thorens et Jeanne Blanchet

Cette 3ème étape, la plus importante, s'est achevée au printemps 2016 pour un coût de 33 millions de francs (70 millions pour l'ensemble des étapes) dont la moitié est pris en charge par la Confédération et des assureurs suisses. Un million est dévolu à la plantation de nouveaux arbres; les autres repousseront naturellement. Cinq hectares de forêts ont été défrichés, 80'000 m3 de terre ont été déplacés, 4 hectares de terrains agricoles ont été rendus à la nature et certaines zones ont été dépolluées: de l'arsenic et du plomb ont été découverts.

11 juin 2016 - Journée Open AIRE

La population est invitée à découvrir  et admirer ce magnifique espace naturel et ses aménagements. cliquez ici

La pergola

2016 - Maîtrise universitaire ès Sciences en géosciences de l’environnement - Enjeux sociaux de l’environnement, risques, leviers d’action institutionnels et modes de vie - Quand l'expertise coule de source : Analyse des relations de pouvoir au sein d'un processus participatif.

L’ASC a été interviewée dans le cadre du mémoire « concertation charte Aire » par Eva Garcia Gonzalez, sous la direction du Prof. Stuart Lane et l’expertise d’Olivier Ejderyan.

2017

8 Février 2017 - Au fil de la rivière

Cinéma - Le cinéaste Michel Favre a suivi pendant trois ans la restauration d’un cours d’eau genevois, l’Aire. Un véritable projet paysager expliqué par l’architecte Georges Descombes qui en sera le principal intervenant. «Dessine-moi une rivière», de Michel Favre, a été diffusé au Cinéma Bio, Carouge, 21h. www.superpositions.ch. Dessine-moi une rivière

Au fil de la rivière – Le Temps

2017 - Renaturation de l'Aire: constat d’incivilités et d’irrespect

Les incivilités au bord de l’Aire se multiplient et les riverains ne peuvent que regarder et constater, impuissants, la dégradation lente de ce lieu dont la renaturation aura coûté son pesant d’or. Une rivière est un patrimoine commun ayant une valeur écologique, sociale et économique à préserver. Il est alors indispensable de sensibiliser, valoriser, assurer le respect de son environnement et rappeler le cas échéant les règles élémentaires du vivre ensemble et du respect de la nature et des animaux. Les incivilités constatées depuis quelques années sont importantes. Cela va des chiens en liberté et sans surveillance qui dérangent la nidification, les chevaux qui galopent dans le lit de la rivière, les rave party, plusieurs endroits où ont été allumés des feux, des déchets non déposés en poubelles, des déjections humaines avec le papier à côté, des vélos tout terrain, quads et motocross qui endommagent les berges, les tags, pétards dans l'eau, les voitures qui se garent au plus près, etc... Encore davantage après renaturation, les services de l’Etat, les communes et les associations devraient s’engager à faire respecter le droit fondamental de chacun à bénéficier d’un lieu préservé et durable où tout n’est pas permis ! Il n’est pas étonnant que des animaux sensés habiter au bord de l’Aire se retrouvent dans les jardins des villas environnantes (blaireaux, renards, etc...) pour y aménager leur terrier puisque les bords de l’Aire ne leur apportent pas la tranquillité qui leur est indispensable. Il serait judicieux d’étudier la possibilité d’installer des panneaux didactiques et quelques interdictions, afin de sensibiliser d’abord et d’interdire ensuite certaines pratiques dommageables pour tous. Les habitants, la faune et la flore ont le droit de bénéficier d’un lieu que chacun doit respecter pour l’autre. Car nous n’osons imaginer ce que va devenir cette rivière, lorsque le quartier des Cherpines avec ses 10'000 habitants supplémentaires sera construit.

2019

16 octobre - Prix du paysage du Conseil de l'Europe

La renaturation de l'Aire, lauréate du prix du paysage du Conseil de l'Europe 2019, une première pour la Suisse en concurrence avec 22 projets! Elle a été distinguée à l'unanimité par des experts internationaux. En effet, le 16 octobre 2019, le Comité des Ministres du Conseil de l’Europe a décerné le Prix du paysage du Conseil de l’Europe au projet « Renaturation du cours d’eau de l’Aire » projet phare /PDF/doc226historique_de_lAire_par_superpositions.pdf de la République et canton de Genève ainsi qu’aux partenaires suivants  - Suisse - Communes : Bernex, Confignon, Perly-Certoux et Onex ; Associations environnementales : Association pour la protection de l'Aire et de ses affluents ; ProNatura Genève ; Fonds mondial pour la nature-Genève ; Association d'habitants : « Vivre à Lully » ; Association d'agriculteurs : AgriGenève, Marché maraîcher de l'Union de Genève ; Bureau : Groupe « Superpositions » ; France - Fédération des communes du Genevois : Archamps, Haute-Savoie. Cette très belle réalisation fait désormais partie de l’Alliance du Prix du paysage du Conseil de l’Europe.

L'Aire renaturée

Les "plaques de chocolat" ou losanges de l’Aire renaturée

 4 octobre 2019 - Emission RTS «Passe-moi les jumelles" : l’Aire

L’histoire d’une rivière genevoise ressuscitée racontée par un enfant du pays -

« La renaturation de l’Aire vue du ciel, un succès total » - émission Couleurs Locales du 23.10.2019

La rivière coule paisiblement - photo Art

2020

08.01.2020 – Périmètre protégé des rives de l’Aire

L’ANPVA propose la création d’un « périmètre naturel protégé » des rives de l’Aire englobant la rivière l’Aire, de la frontière française au Pont Rouge.

  • 20.02.2020 - Réponse favorable de M. Hodgers/Département du territoire
  • 18.06.2020 - Envoi aux Conseils Administratifs des six communes riveraines de l’Aire (Confignon,Bernex, Lancy, Plan-les-Ouates/Onex/Perly-Certoux)
  • 19.06.2020 – Lettre à M. Hodgers/Département du Territoire

 27 mai 2020 - Pollution de l'Aire, la baignade est déconseillée!

Indépendemment de la rupture d'une conduite d'eaux usées qui a pollué la rivière le 27 mai, la baignade dans l'Aire reste déconseillée par l'Etat puisque le canton de peut pas garantir la qualité de l'eau. En effet, le semi confinement et une météo favorable ont encouragé les genevois à se rendre en masse au bord de l'Aire.

La baignade dans l’Aire pendant la pandémie et le semi confinement de l’année 2020 - L’Aire polluée en 1996   

Septembre 2020 - Le Cahier de doléances "L'Aire, ses rives, sa plaine et son vallon"

Ce cahier de doléances est en gestion depuis 2016, fin de la troisième étape de la renaturation de l’Aire. Pendant les 4 dernières années, tant les concepteurs de cette transformation de l’Aire que les autorités communales ont ignoré les mises en garde des associations basées sur des constats réguliers d’incivilités. C’est en 2019 que l’idée s’est concrétisée à l’approche des travaux de la 4ème étape de Renaturation. Nous avons saisi l’occasion d’étendre nos observations à toute la plaine et le vallon de l’Aire pour en faire une base de discussion avec les autorités.

Retour sur la conférence de presse du 8 octobre 2020 - Cahier de doléances

Lors des discussions sur la 4ème étape de renaturation de l'Aire, le service de renaturation propose à l'ASC et à l'ASBEC d'établir un cahier de doléances citant toutes les incivilités constatées le long de l'Aire avec des propositions d'amélioration.

Nos deux associations ont finalement choisi de regrouper dans ce document tous les maux dont souffrent l’Aire, ses rives, sa plaine et son vallon Elles proposent aux associations intéressées de signer un document commun à l’ANPVA/ARPACC/AVO/SOS Patrimoine contre l’enlaidissement de Genève et Sauvegarde Genève. Toutes ont accepté sauf l’ANPVA qui a préféré ne pas signer mais nous soutenir. En septembre 2020, les associations publient ce document qui fait l’objet de 42 demandes. Les principales étant : Gérer les incivilités et la sécurité, repousser les limites de construction du quartier des Cherpines à 100 mètres des rives de l’Aire et qu’une zone tampon soit créée, créer deux réserves pour la faune et la flore le long de l’Aire pour remplacer celle du  WWF (Bossenailles) et une protection accrue de la falaise des Martin pêcheur, demander d’un moratoire pour la construction de serres et la révision du Plan directeur cantonal à ce sujet ainsi que l’application des directives concernant la création de corridors de biodiversité jamais respectée, améliorer l’étiage et la qualité de l’eau de la rivière, réitérer notre demande de protection du vallon de l’Aire.

Ce cahier de doléances a également été le prélude à diverses motions tant communales que cantonales ayant, elles, surtout à faire avec la qualité de l’eau de la rivière. Une seule aborde la protection des rives de la rivière, la motion 2678 acceptée à l’unanimité par la commission ad-hoc du Grand Conseil en 2021. Ce cahier a aussi fait l’objet d’une conférence de presse relayée par la plupart des organes de la presse écrite, de la TV et de la radio.

 Motions déposées au Grand Conseil et dans les communes

  • M 2678 du 29 septembre 2020 intitulée « Pour un plan de protection de l’Aire et de ses rives », écrite en collaboraton avec nos associations adoptée à l’unanimité en commission en juin 2021, rapport de commission M 2678 A, cliquez ici, puis le 3 septembre 2021 à l’unanimité par le parlement, la suite appartenant au Conseil d’Etat.
  • M 2682 du 1er octobre 2020 intitulée « De l’Aire, moins de pollution dans nos rivières genevoises ! Pour garantir une quantité et une qualité d’eau suffisante à l’Aire. » Votée en septembre 2021 par la majorité du Parlement.
  • Motions communes déposées dans toutes les communes riveraines concernant la qualité et la quantité d’eau et acceptées par les Conseillers municipaux de chaque commune.

2021

Janvier - Le retour du Castor au bord de l'Aire

 

Photos Art

Nos membres sont des lanceurs d'alerte, c'est comme cela que nous avons appris son retour. Maurice Blanchet et d'autres naturalistes ont réintroduit le castor en Suisse et alors qu’il avait disparu depuis des décennies dans l'Aire, il est revenu prospecter dans notre région.  Si le castor trouve les bords de l'Aire à son goût et s’installe, nous voulons le protéger de cette horde  de promeneurs qui envahit les moindres recoins des bords de la rivière dès les beaux jours.  C'est pourquoi, l'ASC et le WWF ont réitéré leur demande commune de sanctuaires issue de notre cahier de doléances. La création de ces deux sanctuaires fait d’autant plus sens aujourd’hui car cette découverte nous encourage dans cette direction. Une lettre ASC/WWF du 2 septembre 2020 a été envoyée aux autorités pour demander la protection du méandre de l’Aire. A ce jour, nous ne savons pas si le castor est resté dans notre région, s’il est parti de lui-même ou si on l’a déplacé. Lettre ASC/WWF: cliquez ici

Le méandre de l'Aire en demande de santuaire

La falaise des martins pêcheurs à Onex

Une autre espèce importante a été observée nicheuse sur les bords de l’Aire. Le martin pêcheur d’Europe se cantonne principalement sur les bords du Rhône, mais n’a été observé que sur le secteur de l’Aire à Onex. Le potentiel de nidification est assez faible sur le canton et les effectifs peuvent varier de manière importante. Pour ces raisons, la conservation de ses sites de nidifications est primordiale, permettant ainsi à la population de conserver ses chances de maintien. Les essais artificiels ont malheureusement été peu concluants et seules des mesures de conservations des cours d’eau et des rives naturelles permettront sa survie à long terme. En 2021, nous avons pu observer à de nombreuses reprises cet oiseau coloré au bord de l’Aire. C’est pourquoi dans notre lettre commune WWF/ASC, nous avons également demandé la protection de cette falaise.

Février - Création d'un bassin de filtration au lieudit "Le Paradis"      

Mesure d'accompagnement du tram 14 - Construction d'un bassin de rétention et de filtration: cliquez ici. Un bassin de rétention et de filtration en sable végétalisé d'un volume d'environ 1'850 m3, entre l'Aire et le chemin des Marais, a été réalisé sur la commune de Confignon. Cette réalisation environnementale est une mesure d'accompagnement, c’est-à-dire une mesure compensatoire, à la construction du tram 14 jusqu'à Bernex-Vailly. Ce futur bassin constituera un espace végétalisé favorisant la petite faune et, surtout, améliorera la qualité des eaux d'écoulement rejetées dans l'Aire depuis le bassin versant de Confignon. Il traitera non seulement les eaux de la route de Chancy sur une surface de 2 hectares mais, également les eaux du reste du bassin versant urbanisé sur une surface de 50 hectares.

Mesure d'accomagnement du tram 14 - Construction d'un bassin de rétention et de filtration: cliquez ici

 Février 2021 - Création de mares pour le crapaud Calamite

 2021 - Mare bois de l'Aire

photos

 2021

Suite à la sortie du cahier de doléances des associations en octobre 2020, le vallon de l’Aire fait l’objet d’une démarche innovante de gouvernance pour répondre aux nombreux enjeux liés au cours d’eau et au territoire qui l’entoure, depuis septembre 2021. Cette démarche regroupe trois offices cantonaux, soit l’Office cantonal de l’eau, l’Office de l’urbanisme, l’Office cantonal de l’agriculture et de la nature et 6 commune genevoises riveraines de l’Aire : Bernex, Confignon, Lancy, Onex, Plan-les-Ouates et Perly-Certoux. Et l’intégration de nos voisins français de la communauté des communes du genevois français.

7 Juin 2021 - Rencontre COPIL de l’Aire

Une rencontre a eu lieu en présence du Conseiller d’Etat Antonio Hodgers, les directeurs des différents services de l’Etat, les Conseillers administratifs des différentes communes, la maire de Confignon, le président des communes du genevois français, le WWF, Pro Natura et les associations dépositaires du cahier de doléances. Les différentes autorités représentées au COPIL se sont engagées à faire l’expérimentation d’un nouveau modèle de gouvernance testé sur l’Aire. Nous nous réjouissons de participer à ce travail en commun pour préserver l’Aire, ses rives, sa plaine et son Vallon, afin d’assurer une meilleure qualité de vie tant aux riverains qu’à la faune et à la flore.

10 juin 2021 - L'Aire en vedette avec le prix européen de l'Aire

La pandémie due au Coronavirus a différé la remise de ce prix. La cérémonie de remise du prix décerné le 16 octobre 2019 par le Comité des Ministres du Conseil de l'Europe a eu lieu le 10 juin 2021. Document de l'Office cantonal de l'eau (OCeau) - Discours de la Maire de Confignon Elisabeth Uldry Frossard - Dossier publié par l’OFEV: cliquez ici

Plaque représentant le Prix du paysage du Conseil de l'Europe pour la renaturation de l'Aire

Vendredi 03 septembre 2021 - Séance du Grand-Conseil - Qualité de l'eau et périmètre protégé des rives de l'Aire

(Voir plus au 08.01.2020 – Périmètre protégé des rives de l’Aire)

Présentation du rapport de la commission de l'environnement et de l'agriculture sur les motions M2678-A - "Pour un plan de protection de l'Aire et de ses rives" adoptée par 45 OUI, 43 NON, 2 abstentions et M2682-A " De l'Aire, moins de pollution dans nos rivières genevoises ! Pour garantir une quantité et une qualité d'eau suffisante à l'Aire", renvoyée une première fois le 29.10.2020 à la commission de l'environnement et de l'agriculture, adoptée par 87 OUI et 1 abstention. Les deux motions acceptée par le Grand Conseil sont renvoyées au Conseil d'Etat. Rapport: cliquez ici

Clin d’œil de l’histoire

  • Le 20 avril 1995, l’APAA présentait un projet de renaturation de la rivière l’Aire au concours intitulé « Mehr Natur Vor Der Tür » (Davantage de Nature devant la porte) au secrétariat de l’Année européenne Naturaqua.   Il représentait le bilan des réflexions faites depuis 1989 au sein de l’APAA qui consistait à remettre la rivière dans un lit naturel pour que le biotope qui lui est associé puisse se développer à nouveau. Malgré un projet qui se voulait un cas d’école puisque transfrontalier, le prix ne leur a pas été attribué. 
  • 24 ans plus tard…. Dans la même idée que celle de l’APAA en 1995, le projet Un grand jardin paysager : « La renaturation du cours d’eau de l’Aire » est présenté à la sixième session du Prix du Paysage du Conseil de l’Europe 2018-2019. Le 16 octobre 2019, le Comité des Ministres du Conseil de l’Europe décerne le Prix du paysage du Conseil de l’Europe à la République et Canton de Genève ainsi qu’aux partenaires suivants  - Suisse - Communes : Bernex, Confignon, Perly-Certoux et Onex ; Associations environnementales : Association pour la protection de l'Aire et de ses affluents ; ProNatura Genève ; Fonds mondial pour la nature-Genève ; Association d'habitants : « Vivre à Lully » ; Association d'agriculteurs : AgriGenève, Marché maraîcher de l'Union de Genève ; Bureau : Groupe « Superpositions » ; France - Fédération des communes du Genevois : Archamps, Haute-Savoie. Cette très belle réalisation fait désormais partie de l’Alliance du Prix du paysage du Conseil de l’Europe

20 septembre 2021 - Grand Prix suisse d’art/Prix Meret Oppenheim

Il a été décerné à trois lauréats dont l’architecte genevois Georges Descombes. Ce prix est décerné sur recommandation de la Commission fédérale d’art à des personnes « dont le travail est d’une actualité et d’une importance particulières pour la pratique de l’art et de l’architecture en Suisse et qui exercent une influence internationale. » Depuis 20 ans, Georges Descombes travaille en collaboration avec M.Wisard et son équipe sur la renaturation de l’Aire, qui devient une de ses plus grandes réalisations. L’Office fédéral de la culture le désigne comme un “ projet qui questionne les relations entre la nature et l’être humain et qui constitue un véritable manifeste sur le paysage et l’urbanisme”.

17 novembre 2021 - Règlement des parcs, promenades, espaces verts, préaux d'écoles, places de jeux et terrains de sport

Pour faire suite à notre cahier de doléances dont une petite partie est consacrée aux incivilités au bord de l’Aire, la commune de Confignon a créé le  règlement ci-dessous : DM 920 - Approbation le 17.11.2021 du règlement des parcs, promenades, espaces verts, préaux d’écoles, places de jeux et terrains de sport avec plan annexé annulant et remplaçant la délibération 897. DM_920.pdf par le Conseil Municipal.

Novembre 2021 - Entretien et pose de nichoirs

Des peupliers, malades, ont été élagués, coupés à 10 mètres ou abattus. Pour ces derniers, nous espérons qu'ils seront remplacés. Les autorités en ont profité pour poser des nichoirs pour les chauve-souris et des oiseaux de petites tailles. Une sacrée bonne idée!

Nichoirs - Photos Art

Décembre 2021 - Le retour du castor - Où est parti le castor de l'AIRE ? L'énigme... peut-être résolue!

Une heureuse surprise au début 2021, un castor est réapparu dans l'AIRE pour le plus grand plaisir de tous les amis de la nature et de Mme Jeanne Blanchet, première présidente de l'Association pour la Sauvegarde de Confignon et environs (ASC). Depuis la fin du printemps, nous n'avions plus de traces de lui. Une vraie énigme. Etait-il parti de lui-même ou l'avait-on transféré ailleurs ? Impossible de savoir.

Bord de l'Aire - Décembre 2021 - photo art

 9 décembre 2021 – Abreuver les rivières en hiver pour mieux les remplir en été 

Le canton travaille à la mise en œuvre d’une méthode pour alimenter des cours d’eau durant les périodes arides. Une planification transfrontalière de l’eau est à l’étude. L’Etat travaille sur plusieurs pistes. L’une d’elles concerne l’Aire et la Drize. Cliquez ici

Décembre 2021 - Crue de l'Aire

Crue de l'Aire décembre 2021 - photos Art

2022

25 janvier 2022 - Etat des lieux sur la présence du/des castors au bord de l'Aire

La nature tente un retour…

… Ne faudrait-il pas mettre en place toutes les mesures nécessaires pour mieux la protéger et créer un sanctuaire?

Très bonne nouvelle - Une espèces protégée fait un retour inattendu au bord de l'Aire. Des citoyens  et notre équipe ont eu le privilège de constater les traces d'un très sympathique animal qui bénéficie d'une certaine empathie de la part de la population.

Nous sommes allés valider sa présence sur les bords de l'Aire en compagnie d'un expert.

Un peu d'histoire...

En Suisse, le castor avait été éradiqué au début du 19e siècle. Maurice Blanchet, naturaliste passionné, a relâché dès 1956 les premiers castors dans la Versoix, rivière du canton de Genève. 141 individus ont suivi jusqu'en 1977, dans près de 30 endroits différents. Depuis cette date, le castor colonise les diverses rivières genevoises, françaises et vaudoises. A Genève, on observe la présence de castors dans la Versoix, dans l’Arve, dans le Rhône, dans l’Allondon, dans l’Hermance... et maintenant dans l’Aire.

En effet, en 2021, comme un signe du destin, ce magnifique rongeur a fait son retour à l’orée de la construction des Cherpines, quartier « énorme » qui pourrait impacter durablement la rivière et ses habitants.

Hier, une rivière polluée, aujourd’hui une rivière après renaturation presque propre encouragerait-elle le retour de notre animal fétiche ? Monsieur Maurice Blanchet (époux de Mme Jeanne Blanchet) avait coutume de dire : « Une rivière qui héberge des castors est une rivière sauvée, naturelle, représentant un baromètre ». Réf. Livre « Le castor et son royaume ».

Le retour du castor est-il une manière de nous faire réfléchir davantage sur la protection de la nature et de l’emprise humaine sur notre environnement ?

Est-ce un clin d’œil aux 50 ans de l’ASC et de tout son travail pour la protection de la nature à Confignon ? Mystère... Mais ce retour de la nature nous impose de trouver des solutions pour que le quartier des Cherpines n’impacte pas durablement l’écosystème de la rivière, de ses rives, de sa plaine et de son vallon. Et pour cela nous comptons sur la réflexion et la bonne volonté des Autorités cantonales et communales.

Pour rappel, plusieurs associations, sous l’égide de l’association pour la Sauvegarde de Confignon et environs (ASC), Sauvegarde Genève, Association pour la Sauvegarde de Bernex et Confignon (ASBEC), SOS Patrimoine, AVO (Vieil Onex), Association Région Plaine de l’Aire Cherpines-Charrotons (ARPACC) et Association pour la Protection de l’Aire et de ses Affluents (APAA), ont demandé dans leur Cahier de Doléances « L’Aire, ses rives, sa plaine et son vallon » de sanctuariser, en collaboration avec le WWF, le lieu où le castor a fait son retour.

EN ATTENDANT, LAISSONS-LE VIVRE TRANQUILLEMENT...

Respectez les distances et veuillez rester sur les sentiers, ne pas déranger les animaux sauvages, respectez la tranquillité, respectez la faune et la flore, gardez la nature propre!

Tout en sachant qu’indépendamment des associations et des citoyens, l’État a l’ultime responsabilité de le protéger et de gérer son nouveau lieu de vie, afin que la région puisse l'accueillir encore longtemps…

Arbres rongés par le castor - photo CI

Références

Cahier de Doléances - « L’Aire, ses rives, sa plaine et son vallon » - Conférence de presse du Jeudi 8 octobre 2020 - https://www.sauvegarde-geneve.ch/system/files/2020-10/Dossier_de_presse_Cahier_de_doleances_Aire%208-10-2020.pdf

Cahier de Doléances - « L’Aire, ses rives, sa plaine et son vallon » - le rapport des associations https://www.sauvegarde-geneve.ch/system/files/2020-10/Document_Cahier_Doleances_Aire_-_sept_2020.pdf

Livre « Le castor et son royaume » https://www.payot.ch/Detail/le_castor_et_son_royaume_le_roman_de_bievre-maurice_blanchet-9782603008720

Association pour la Sauvegarde de Confignon et environs (ASC) https://www.asconfignon.ch

Sauvegarde Genève https://enjeux.sauvegarde-geneve.ch

Rencontres 2022 - Groupes thématiques « Gouvernance de l’Aire »

5 décembre 2022 -

23 mars - Première réunion du groupe de travail « Eau-Qualité et Quantité »

Ce plan couvre de nombreux domaines tels que l’assainissement des eaux usées, y compris au niveau transfrontalier, la gestion des eaux pluviales, l’agriculture, les pollutions accidentelles ou comportementales et le soutien d’étiage. Ce groupe de travail est piloté par Yvan Martignago, chef de projets au sein de l’Unité Territoire et Stratégie de l’Office cantonal de l’eau.

30 mai - Première rencontre du groupe «Gouvernance de l’Aire, image directrice». Le mandat est piloté par l’Office de l’urbanisme et l’OCAN et le bureau LD « Latitude Durable ».

20 juillet - Rencontre entre la Présidente de l’ASC et deux mandataires du projet David Martin et Christophe Zimmermann.

  • Août - Rencontre entre l’ANPVA et les deux mandataires
  • 3 octobre – Deuxième rencontre du groupe «Gouvernance de l’Aire, image directrice»
  • 4 octobre – Deuxième rencontre du groupe « Qualité et quantité d’eau »
  • 6 octobre - Première rencontre « Activités plein air/incivilités »
  • Décembre -
  • 9 février 2023 - Séance de travail restreint
  • 21 mars 2023 - Ateliers participatifs - image directrice du vallon de l’Aire
  • 9 mai 2023 - Ateliers participatifs - image directrice du vallon de l’Aire

8 juin - 7 août 2022 - Travaux de réfection du seuil sur l’Aire au chemin de l’Ecluse (voir panneau ci-joint)

Certains d’entre vous, en se promenant, ont déjà pu constater que des travaux d'entretien lourds sont en cours sur le secteur de la 3e étape de la renaturation de l'Aire, dont une déviation des promeneuses et des promeneurs empruntant le chemin Sur le Moulin et la Route de l'Aire sur les communes respectivement de Confignon et de Bernex est nécessaire.
Ces travaux consistent à réparer le seuil sur l'Aire au droit du chemin de l'Ecluse et à extraire les sédiments déposés dans la fosse de Mourlaz.
Le seuil du chemin de l'Ecluse en aval de la ferme des Bois a subi une érosion régressive importante, avec des effondrements partiels de blocs rendant la migration piscicole impossible. Pour pallier à ce problème, une nouvelle rampe en enrochements de 6 % de pente sera réalisée, nécessitant une intervention dans le lit sur toute sa largeur et sur une longueur d'une cinquantaine de mètres.
La fosse de Mourlaz verra quant à elle l'extraction de 3000 m3 de sédiments composés de limons et de graviers. Ces matériaux seront réutilisés partiellement dans le secteur du seuil précité pour la nouvelle rampe, mais aussi pour favoriser le charriage et l'installation d'un pavage naturel de la rivière. Les sédiments en aval de la digue jusqu'à l'autoroute seront également extraits. Enfin, les berges érodées au droit du peigne seront reconsolidées avec des enrochements. Il est à noter que la fosse de Mourlaz doit être entretenue régulièrement afin de répondre aux objectifs de protection contre les crues extrêmes de l'Aire et conserver son volume de stockage. On espère toutefois que cette mesure se fera à intervalles plus éloignés des uns des autres, avec le temps la rivière devrait perdre un peu de sa dynamique. Les chemins agricoles resteront ouvert aux ayants droits. (information de Francis Delavy, chargé de projets, Service du lac, de la renaturation des cours d’eau et de la pêche, Office cantonal de l'Eau, Département du territoire, Tél (direct) : +41 22 546 74 52  - Tél (mobile) : +41 76 327 46 86).


 4. Quatrième étape - printemps 2021 - été 2023

Tronçon Certoux (hauteur tennis) - Saint-Julien - Compris entre la frontière et la passerelle dite des Bis (un pont couvert reliant Certoux à Lully)

Longueur 1050 mètres - coût estimé 11'445'000 francs subventionnés par l'OFEV à hauteur de 50% - défrichage d'environ 4 ha

Cette 4ème étape de renaturation a plusieurs objectifs :

Economique : renforcer la protection contre les inondations, rétablir le charriage « naturel », soutenir l’étiage, minimiser l’impact sur la zone agricole.

Environnemental : reconstituer une zone alluviale avec un maximum de biodiversité.

Social : offrir des surfaces d’accueil et de détente par la conservation des promenades et de la passerelle, par la conservation du parc des noyers (petite anecdote : les noyers n’ont rien à faire au bord de l’Aire mais à l’époque de la guerre 14-18, ils étaient plantés pour leur bois qui servait à confectionner les crosses de fusils).

Objectifs : conserver les seuils hydrauliques historiques de Certoux. Tous les arbres sur la rive droite seront conservés. Le pont sera rénové et une passerelle piétonne rajouté.

Cette nouvelle étape achèvera une épopée démarrée en 2002. L’entreprise vise à offrir à la rivière un cours plus large et plus naturel, de façon à favoriser la biodiversité et à mieux protéger les zones habitées en aval du risque de crue.

La quatrième étape de la renaturation de l’Aire a été votée en janvier par le Grand Conseil, qui a débloqué un crédit de 5,3 millions de francs, couvert par un fonds cantonal qui est alimenté essentiellement par les redevances hydrauliques versées par les SIG. Sur ce montant global, la réfection des assises du pont de Certoux et la construction de la passerelle sont devisées à 640’000 fr.

Réunions entre le Service de renaturation et les associations

Quatre réunions ont été organisées entre le service de renaturation et les associations ci-dessous. Elles ont négocié pour maintenir une majorité de grands arbres lors de cette renaturation. Néanmoins, le défrichage a été intense et nous le regrettons tant l’endroit était bucolique.

Lettre du Groupement des Associations Amies de l'Aire (GAAA) au service de renaturation: cliquez ici

Présentation Conseils de Perly-Certoux le 31.10.2019 - renaturation Aire 4ème étape : PDF cliquez ici

Pour que la rivière façonne elle-même son lit au gré des crues et crée des milieux variés, favorables à la venue d’une flore et d’une faune diversifiées. Pour que la sécurité vis-à-vis des risques des inondations soit garantie sur tout le bassin versant de l’Aire, de Certoux à son embouchure avec l’Arve.

Février 2021:  abattage centre:  cliquez ici  - abattage nord:  cliquez ici  -  abattage sud: cliquez ici

Dans le cadre de la 4ème étape de la renaturation de l'Aire, les chemins piétonniers bordant la rivière vont être modifiés. Le chemin des Troglodytes va ainsi disparaître définitivement. La signalisation placée au chemin des Bullets doit être modifiée en conséquence. (Source CM Bernex du 17.09.2019)

Un reprofilage du bassin de Certoux va être entrepris:

  • Une rive sera réservée aux milieux naturels
  • L'autre sera réservée aux loisirs et à la promenade qui se prolonge jusqu'à la frontière et s'intègre au de chemins historiques.

Déplacement des poissons

Dans le cadre de la 4ème renaturation:

  • Le seuil de Certoux va être démoli, il n’y aura pas besoin de construire de passe à poissons et réseau avec la construction de losanges, il n’y aura aucune difficulté pour les poissons de remonter vers l’amont.
  • Le seuil Chevalley, situé à 300 mètres en aval du pont de Lully, sera « réparé » en 2022 en y mettant des blocs en enrochement.

Les poissons pourront donc se déplacer de Pont Rouge à Lancy jusqu’en amont de la Paguette à Saint-Julien dans 15 à 18 mois environ. (Source Francis Delavy/direction Renaturation des cours d’eau).

Restauration du pont de Certoux

Coût : 640 000 francs

Bâti en acier en 1892, le pont de Certoux, de type «Eiffel» de par son ossature métallique et rivetée, permet de relier ce dernier village au hameau de Thérens, situé le territoire de la commune haut-savoyarde de Saint-Julien-en-Genevois. Ce pont est à voie unique et dépourvu de trottoir.

L’élargissement de la rivière qui lui permettra de retrouver un lit plus naturel, impacte le pont de Certoux qui surplombe la rivière de l’Aire. Il ne sera pas détruit lors de la 4ème étape de la renaturation de l’Aire. L’ouvrage centenaire est protégé, mais il est devenu nécessaire de consolider ses assises. Il sera maintenu dans le même gabarit pour ne pas encourager le trafic. Une passerelle uniquement piétonne, donc sans vélos, sera construite et accolée au pont.

Avant la renaturation 

Photos Alain Rouiller

Pendant les travaux de renaturation

Février 2021:  abattage centre:  cliquez ici  - abattage nord:  cliquez ici  -  abattage sud: cliquez ici

 

Défrichage                                                                         Plaques de chocolat en construction

Défrichage à la frontière et comme pour la troisième étape : un terrassement en plaques de chocolat a été créé dans le lit de la rivière qui creusera elle-même son nouveau tracé. Des rainures seront comblées et des carreaux de terre dévorés par la force du courant

Dans le cadre de la 4ème étape de la renaturation de l'Aire, les chemins piétonniers bordant la rivière vont être modifiés. Le chemin des Troglodytes va ainsi disparaître définitivement. La signalisation placée au chemin des Bullets doit être modifiée en conséquence. (Source CM Bernex du 17.09.2019)

Après les travaux de renaturation: état futur

Dans le cadre de la 4ème étape de la renaturation de l'Aire, les chemins piétonniers bordant la rivière vont être modifiés. Le chemin des Troglodytes va ainsi disparaître définitivement. La signalisation placée au chemin des Bullets doit être modifiée en conséquence. (source CM Bernex du 17.09.2019)

1.10.2021 – Incident lors des travaux de renaturation pour la 4ème étape - Constat de mortalité des poissons dans l’Aire

Lieu : Tronçon de l’Aire entre le pont de Certoux et la passerelle au niveau du tennis de Perly.  Constat : cliquez ici

 Vendredi 1er octobre 2021, des poissons dont plusieurs gros spécimens gigotaient dans le cloaque du lit de la rivière pompée par les ouvriers. Dans l’urgence, une grosse carpe, 3 truites fario, 1 truite ARC et plusieurs alevins de truites fario ont été déplacés en aval de la rivière, mais des centaines d’alevins en souffrance n’ont pas pu être enlevés et sont pour la plupart morts. Une erreur d’appréciation sur la quantité de poissons restant après la première évacuation a provoqué cette hécatombe lors du pompage de l’eau dans le lit de la rivière.

Le constat des faits effectué par l’ASC a permis au service de renaturation de rectifier leur façon de travailler.

Après cet incident, une pêche de sauvetage a été effectuée le 8 octobre dans le canal entre le pont de Certoux et le couvert, sauf le secteur en face du couvert de Certoux. Un  pompage d’eau dans les "gouilles" a été entrepris, mais elles se remplissent car la nappe phréatique est remontée suite aux crues de début de semaine. La semaine passée, la nappe était plus basse que le lit que ce soit dans les losanges et dans le canal ! Il a été  recueilli une truite fario, deux truites arc-en-ciel et deux carpes de bonne taille. Ainsi qu'une multitude de loches, goujons, chevaines et vairons.

11 novembre 2022 - 4e étape de la renaturation
 

lien vers un album de 12 photos 11 novembre 2022 sur le secteur pont de bois à Lully et la frontière française.

2023

1er mars 2023 – Dissolution de l’Association pour la protection de l’Aire et de ses Affluents (APAA).

Suite au décès de la dernière présidente Jeanne Blanchet en décembre 2022, l’Assemblée générale a entériné la dissolution de l’APAA car aucune relève ne s’est présentée et deux associations dont l’ASC s’occupent du périmètre du vallon de l’Aire.

1er Mars 2023 – Inauguration 4ème étape de l’Aire - Couvert de Certoux photos

13 mars 2023 - Inauguration de la 4ème étape de renaturation de l'Aire - Certoux
 
 
Inauguration 4ème étape: Antonio Hodgers, conseiler d'Etat chargée du département des travaux, Alexandre Wisard, Directeur de la renaturation

Lien vers l’album de photos: https://www.asconfignon.ch/photos/restauration-de-l-aire-etapes-3-et-4-novembre-2022https -2022https://www.asconfignon.ch/photos/restauration-de-l-aire-etapes-3-et-4-novembre-2022

Fin de la renaturation de l’Aire en campagne

Trois étapes se sont succédées depuis le début du projet, avant cette 4ème et dernière étape. La première était une renaturation classique. La deuxième visait à endiguer les inondations de Lully en 2002 et de prévenir l’arrivée d’eau de ruissellement. La troisième a vu naître la création d’îlots en forme de losange, proches de sa morphologie naturelle. Cette technologie dite « en plaque de chocolat » donne à la rivière une morphologie qui favorise la biodiversité. Grâce à la renaturation, un oiseau, le guêpier, est réapparu sur les bords de l’Aire pour y faire son nid.

Lors de la quatrième étape, des côtés du cours d’eau ont été rendus moins accessibles aux humains pour laisser la nature s’exprimer. 125 arbres ont été plantés dans le cadre du projet, ainsi que des dizaines de milliers d’arbustes et de roseaux.

Son rôle central dans la renaturation de l’Aire a été salué. Alexandre Wisard, directeur du service du lac, de la renaturation des cours d’eau et de la pêche, a porté le projet depuis le début. Ce passionné de pêche, qui prend sa retraite tout prochainement, peut se targuer d’avoir réussi à mener l’entreprise à son terme, bien qu’elle se soit réalisée en quatre étapes étalées sur deux décennies.

Les autorités genevoises se sont félicitées de la métamorphose opérée entre « une des rivières les plus dégradées du canton de Genève, canalisée sur près de la moitié de son tracé genevois et interdite à la pêche et à la baignade » depuis les années 80 pour des raisons sanitaires et la création d’un « précieux biotope pour les plantes et les animaux ».

La quatrième étape de la renaturation de l’Aire est terminée. Au total, c’est plus de 5 km de rivière qui ont été revitalisés. La partie rurale étant terminée, la prochaine étape devrait être la remise à ciel ouvert du cours d’eau dans le quartier de la Praille-Acacias-Vernets (PAV).


Dix récompenses pour la renaturation de l'Aire – Côté Suisse

Ces dernières années, le projet de renaturation de l'Aire a également été récompensé par:


5. Cinquième étape - 2020-2021 - Concrétisation de la première partie en 2025 au quartier de Boissonnas

Praille-Acacias/Vernets - Remise à ciel ouvert de l'Aire et de la Drize

La totalité du secteur PAV (Praille-Acacias-Vernets), ceinturé de jaune, sera traversé par l’Aire (en bleu à l’ouest) et la Drize (en bleu au sud), qui se rejoindront au centre du quartier « Acacias 1 ». Photo Etat de Genève

Le nouveau quartier « Acacias 1 », ceinturé de rouge, sera encadré par les routes des jeunes et des Acacias. Il sera traversé par l’Aire, ici représentée en vert – photo Etat de Genève

Un peu d’histoire

Les secteurs des Acacias et de la Praille dépendent au Moyen Age de la seigneurie de Lancy puis de celle de la Bâtie-Meillé dès 1317. Seuls les Vernets appartiennent à Genève. La zone est isolée: il faut près d’une heure de marche pour atteindre les fortifications de la ville et un seul pont permet de franchir l’Arve. La Drize et l’Aire débordent souvent. Des travaux d’assainissement permettent dès le Moyen Age de développer des activités maraîchères du côté de l’Arve et d’élevage vers la Praille.

Des chômeurs plutôt que des pelles mécaniques. Pour pouvoir construire la gare marchande de la Praille, il a fallu assainir la plaine. La Drize et l’Aire, qui se rejoignent aujourd’hui souterrainement près de l’Etoile et s’écoulent sous la Route des Jeunes pour se jeter dans l’Arve, ont donc été canalisées et enterrées. Les travaux commencent en 1935, en pleine crise économique. On décide alors d’en profiter pour donner du travail à de nombreux chômeurs et chômeuses. Afin d’employer le plus de main-d’œuvre possible, les pelles mécaniques sont abandonnées au profit du travail manuel et un crédit extraordinaire finance l’opération.

Des jeunes au travail. En 1935 débute la canalisation de la Drize et de l’Aire. La Drize est ainsi recouverte dès 1935. Une route est tracée le long du canal ainsi créé. En 1942, 800 jeunes bénévoles réalisent 450m de route en 139 jours. Le nom de «route des Jeunes» honore leur engagement. Cette route délimite encore aujourd’hui le quartier des Acacias.

Histoire et développement du quartier Acacias Bâtie englobant l'Aire et la Drize: cliquez ici

2021

Espaces Rivières – La colonne vertébrale du PAV

Lettre d’information – Octobre 2021 – cliquez ici

22 octobre 2021 - Participation de l’ASC et de Sauvegarde Genève à l’atelier rivières lors d’Explore Genève.

Le projet « Espaces rivières » prévoit l’aménagement d’un espace public majeur pour le PAV (Praille-Acacias-Vernets) autour de la remise à ciel ouvert de deux rivières cantonales, l’Aire et la Drize aujourd’hui canalisées sous la route des Jeunes. Véritable colonne vertébrale du futur réseau d’espaces publics du PAV, sur près de 2,5 km de long et 80'000 m2 de surface, le projet Espaces rivières accueillera également une voie verte de mobilité douce. A terme, c’est tout un réseau d’espaces publics et de nature qui est amené à se tisser depuis les rivières renaturées vers l’intérieur des quartiers. Réalisation par étapes entre 2025 et 2050. L’expérimentation « Cool City Boissonnas » verra 85 arbres et 600 m2 aménagés à la place du parking.

Les tronçons de l'Aire et de la Drize sont actuellement recouverts entre le Pont-Rouge et l'Arve. En lien avec la mutation du quartier Praille-Acacias-Vernets (PAV), des tronçons de l’Aire et de la Drize vont être remis à ciel ouvert. Au fil de leur parcours, ces deux rivières prendront des formes différentes et offriront des ambiances distinctes. Cette opération aura un double avantage: renaturer et protéger le nouveau quartier des crues. Cela offrira également des espaces de respiration. Les études ont été menées et les tracés ont été définis. La Drize coulera notamment le long de l'avenue Blavignac et traversera un grand parc avant de se jeter dans l'Arve. Ce grand parc, vaste comme celui des Bastions, prendra place sur l'actuel parking du M-Parc de la Migros. Dans les futurs quartiers, la Drize et l’Aire constitueront  la colonne vertébrale, le fil rouge de ce projet. A terme, c’est tout un réseau d’espaces publics qui est amené à se tisser, depuis les rivières renaturées vers l’intérieur des quartiers, jusqu’aux pieds des bâtiments et à l’intérieur des cours d’immeubles.

La mise à ciel ouvert de la Drize et de l’Aire au travers des futurs quartiers du PAV (Praille-Acacias-Vernets) au centre de l’agglomération genevoise (Ville de Genève, Carouge, Lancy) se concrétisera sur un parcours de 2,5 km et le premier tronçon en eau devrait voir le jour pour 2025 dans le quartier de Boissonnas.

Pour ce qui est de la partie environnementale, une nouvelle ossature verte sera créée, basée sur le cours d’eau et s’étendant dans de nouveaux espaces publics de façade à façade. Le rôle de cet espace devrait servir de lieu de détente pour la population des nouveaux quartiers et d’îlots de fraîcheur pour lutter contre le réchauffement climatique, et si la pression humaine n’est pas trop forte favorisera la biodiversité. Cette réalisation permettra d’améliorer les échanges entre les rivières de la Drize, de l’Aire et de l’Arve.

Cette 5ème étape est l’aboutissement côté Suisse de la revitalisation de l’Aire après les 4 étapes précédentes réalisées entre 2004 et 2022 de la frontière française à l’entrée de la ville.

La Drize (typonimie : le nom de Drize semble trouver son origine dans un hydronyme prélatin, d’un mot celte Duretia ou ligure Druantia, formé sur la racine dru qui exprime l’idée de courir. Son nom signifierait donc « l’eau courante  ou rapide ».

Un cours d’eau vieux de…13 000 ans ! Affluent principal de l’Aire, c’est une petite rivière de 9,5 km, dont 7 en territoire genevois, qui prend naissance au pied du Mont Salève dans la commune d’Archamps. Elle est issue d’un réseau complexe d’affluents dont les principaux sont le ruisseau de la Tate (ou ruisseau d’Archamps) et le ruisseau de la Clef (ruisseau de Collonges). Après avoir traversé les communes d’Archamps, de Bossey et de Collonge-sous-Salève, la rivière entre sur le territoire suisse pour terminer sa course à Genève en se jetant dans l’Arve. Elle alimente ainsi l’Aire, puis le Rhône via l’Arve. C’est à l’entrée du territoire suisse que la Drize prend son nom et la première mention de la Drize date de 1780, lors de la construction du canal de Carouge qui détourne une partie du cours de la rivière pour alimenter ces manufactures. Vers 1790, les marais de Troinex sont partiellement asséchés. Sur son parcours genevois, elle traverse d’abord une plaine agricole pour s’enfoncer progressivement dans un contexte urbain. Elle reçoit trois affluents : le Nant de sac, la Bistoquette et le ruisseau des Marais. À partir de 1934, le cours de la rivière va être progressivement domestiqué, tout d'abord elle disparaît sous terre un kilomètre avant de se jeter dans l’Aire au-dessous de Lancy, puis par plusieurs drainages successifs dans les zones de Bardonnex et Charrot (entre 1941 et 1945) puis de Troinex et de la Croix-de-Rozon (qui s'étendent entre 1945 et 1983. Il n’est pas possible de voir la Drize grossir les eaux de l’Aire ni celles-ci se jeter dans l’Arve, étant donné que ces lieux de confluence se situent dans une zone ayant subi une forte urbanisation qui a nécessité la mise sous terre de l’ultime partie de leurs cours.

2022

A compléter....

 Renaturation - Côté France

2017

Etape secteur Saint-Julien

Les auteurs de la renaturation de l'Aire côté suisse ont gagné un concours avec un confrère français pour l'aménagement d'un parc urbain à Saint-Julien-en-Genevois dans le secteur du vallon de l'Aire comprenant l'élargissement du cours d'eau en amont de la frontière.

Ce projet est actuellement en attente en raison d'un manque de financement. Genève se situant en aval aurait intérêt à financer ce projet.

Saint-Julien: le futur parc-urbain des bords de l'Aire

Les 7 hectares de verdure en bordure de l'Aire, volontairement préservés lors de la construction du quartier de Chabloux, vont être aménagés en un vaste parc de ville. En contre-bas de ce quartier, un kilomètre d'espace naturel, donnant sur les vastes plaines agricoles de l'Aire, se déploie le long de la rivière, entre la Paguette et la route de Thairy.

Présentation du projet dans le bulletin de septembre de Saint-Julien: cliquez ici

C'est un projet agréable et comme le souligne un des concepteurs Georges Descombes: "Il s'agit de garder les choses naturelles et de sortir la rivière de son confinement". Cependant, pourquoi toujours aménager des lieux pour citadins, alors que l'Aire, renaturée, pourrait couler des jours paisibles, recréer sa faune et sa flore, donc sa biodiversité, nature en liberté dont l'homme a tant besoin?

6. Sixième étape - Saint-Julien - 2022

Une sixième étape de renaturation est en cours de réflexion côté français par la mairie de Saint-Julien et la Communauté des communes du genevois français.


Pont de Mourlaz peint en 1936 par Robert  A-Coppel (1906-1985) – source bibliothèque Genève/Iconographie

Bibliothèque

Articles ASC publiés dans le journal Pic Vert/ASSPROP

  • No 104 - mars 2014 – « Pour la protection du Vallon de l'Aire » cliquez ici 1 - cliquez ici 2
  • No 129 - juin 2020 – « Fréquentation de l’Aire en temps de Coronavirus ». Cliquez ici
  • No 131 - décembre 2020 – « L’Aire, ses rives, sa plaine et son vallon – Cahier de doléances des associations. cliquez ici

 

A tous les amoureux des rivières

Un livre au sujet de la renaturation des cours d’eau dans le canton a été édité, en série limitée. La version papier est épuisée, mais il est disponible en ligne (A). Des images, textes simples, un bon moment à passer en considérant que l’homme ne fait pas tout faux, bref de la beauté et de l’optimisme. Le second lien (B) donne des vues par drone.

A:  https://www.ge.ch/document/22632/telecharger

B: https://www.ge.ch/dossier/geneve-engage-biodiversite/renaturation-cours-eau-rives-du-lac/20-ans-renaturation-cours-eau-rives-geneve

 

« Laisser faire la rivière » par Georges Descombes. Vingt ans de travail sur la renaturation de la rivière genevoise l'Aire, c'est la façon originale de donner forme au nouveau lit de la rivière, d'œuvrer pour laisser faire la rivière, expérimentée lors d'une troisième étape de réalisation (2012-2016) que cette nouvelle publication voudrait présenter. Si le projet de renaturation de l'Aire à Genève a reconnu la nécessité d'agrandir l'espace donné au cours d'eau, élargissement indispensable à toute restauration véritable de la rivière, ce projet est aussi caractérisé par les nouvelles relations entretenues entre un site existant et sa transformation, entre l'ancien canal et la nouvelle rivière. 

Georges Descombes – architecte de l’Aire

Né en 1939 à Genève où il vit, Georges Descombes y étudie l’architecture et fait ses premières expériences notamment dans le bureau de Marc-Joseph Saugey. En 1975, il commence une carrière académique et fonde le CREX (Centre de réalisation expérimentale) à l’Ecole d’architecture de Genève. Il réalise en parallèle des projets paysagers et architecturaux, guidé par l’idée du palimpseste, à la recherche des traces visibles et invisibles de l’histoire du territoire qu’il redessine. Il est ensuite amené à travailler sur des chantiers pour le quartier de Lyon-Confluence, le port sud d’Anvers et le Quai des Matériaux à Bruxelles, où il s’interroge sur la manière d’envisager le paysage dans un environnement urbain. Depuis 20 ans, Georges Descombes travaille sur la renaturation de la rivière de l’Aire dans le canton de Genève, qui devient l’une de ses plus importantes réalisations. Ce projet qui questionne les relations entre la nature et l’être humain constitue un véritable manifeste sur le paysage et l’urbanisme. (Source : Office fédéral de la culture)

Articles ASC publiés dans le journal Pic Vert/ASSPROP

  • No 104 - mars 2014 – « Pour la protection du Vallon de l'Aire » cliquez ici 1 - cliquez ici 2
  • No 129 - juin 2020 – « Fréquentation de l’Aire en temps de Coronavirus ». Cliquez ici
  • No 131 - décembre 2020 – « L’Aire, ses rives, sa plaine et son vallon – Cahier de doléances des associations. cliquez ici

Le peuplier, emblème des bords de l'Aire - photo naturelle sans filtre

L'Echinops comutatus: un chardon unique en Suisse présent au bord de l'Aire

L'Aire abrite une station botanique unique en Suisse. En effet, un chardon rare originaire des Balkans a été relevé sur ses rives par le botaniste et journaliste Jean-Jacques Marteau. Ce magnifique chardon à tête ronde, blanc ou bleu, occupe aujourd'hui une bonne partie de la rive gauche entre Bernex et le Pont du Centenaire. Echinops est un mot tiré du grec qui signifie "aspect de hérisson" en référence à ses innombrables piquants réunis en boule.

Commentaires :

20 années auront été nécessaires pour achever l’ensemble des travaux de renaturation des cours d’eau puisque la quatrième étape de renaturation est terminée.Presqu'une génération, sans tenir compte des futurs travaux de remise à ciel ouvert de l’Aire et de la Drize et de la partie française qui mettront quelques années de plus !

Place maintenant à l’entretien, notamment par les communes, à la réfection éventuelle des ouvrages et surtout à la « canalisation » de l’homo sapiens dont les agissements sont parfois aussi dangereux et insupportables qu’une crue.

Place aussi à la gestion des ressources en eau en amont, notamment en période estivale pour que les rivières l’Aire et la Drize qui retrouveront l’air libre prochainement puissent en aval bénéficier d’une bonne quantité et qualité d’eau toute l’année.

Une belle épopée dont la nature et les citoyens ne peuvent que se réjouir. Mais comme le canton de Genève vit de ses contradictions, les belles réalisations de protection de la nature vont de paire avec le sacrifice de celle-ci par la politique de densification des nouveaux quartiers, notamment celui des Cherpines dont le nombre d’habitants se déversant dans ces lieux pourraient annihiler tout le travail de protection de l’environnement et de la rivière. 

Nous avons bon espoir que le Groupe de la « Gouvernance de l’Aire, image directrice » arrive à établir un périmètre cohérent allant de Lancy à la frontière française agrémenté de sanctuaires pour la faune et la flore interdites au public. Ce périmètre devra bénéficier d'un statut juridique clair comme cela fut réaliser pour la protection des rives et du vallon de la Versoix qui servira au canton et aux communes dans leur politique d’aménagement et de protection de l’environnement. Ce périmètre inscrit dans les plans directeurs communaux mais également dans le Plan directeur cantonal 2050 fera toute la différence.

Nous formulons les vœux que les autorités communales et cantonales soient cohérentes et mettent en place des garde-fous pour protéger cet environnement unique. Mais peut-être faudra-t-il encore une génération de gâchis pour que la lumière arrive jusqu’à eux !»

Pont de Mourlaz peint en 1936 par Robert  A-Coppel (1906-1985) – source bibliothèque Genève/Iconographie

Cet historique est peut-être incomplet ou peut contenir des erreurs. Les sources proviennent des  nombreux documents, photos et archives que nous avons en notre possession depuis plusieurs décennies, des communes, de l'Etat, du service de renaturation, du Grand Conseil, de la FAO et enfin de la presse. Il a été réalisé avec le plus de véracité possible, mais retranscrire autant d’années avec précision est une gageure. Nous avons tenté de relever ce défi et nous l’espérons avec succès. Il n'a pas la prétention d'être une référence absolue. Margareth Robert-Tissot/présidente de l’ASC.

La Bièvre (France) devrait retrouver l'air libre

Genève n’est pas la seule ville à vouloir remettre à ciel ouvert ses rivières. Des parisiens cherchent à faire resurgir un fleuve « la Bièvre » enfoui au début du 20ième siècle : National Geographic publication du 2 décembre 2021.

Selon une hypothèse répandue, la Bièvre doit son nom à la présence très ancienne de castors sur ses rives. Pour mieux comprendre, un rapide retour sur l’étymologie du mot castor s’impose : du gaulois bebros en passant par le latin beber, le mot castor a fini par remplacer le mot bièvre pour désigner le rongeur. Cette hypothèse semble se vérifier si l’on s’intéresse aux armoiries de certaines communes traversées par cette rivière, comme Bièvres (Essonne) ou Guyancourt (Yvelines) qui arborent un castor. Il est également possible de retrouver le rongeur disposé de part et d’autre du blason du 13e arrondissement, où serpentait autrefois la rivière.